Médiations

Par Kamel Moulfi – Est-ce vraiment le hasard qui a fait passer dans l’actualité nationale, en parfaite simultanéité, deux démarches de médiation, l’une à l’intérieur du pays, pour laquelle le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’est déplacé à Ghardaïa, et l’autre, à caractère externe, objet d’une réunion à Alger, sous les auspices de notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra ? Tout le monde l’aura compris, il s’agit dans les deux cas de prévenir des conflits qui portent préjudice à l’Algérie et qui exigent, sur l’un, de faire appel au sentiment national, et sur l’autre, de mettre en œuvre toute l’expérience de la diplomatie algérienne. Il est évident que les deux cas ne sont pas de même nature, leur similitude est limitée à leur proximité et au risque de leur impact potentiellement déstabilisateur sur notre pays. A Ghardaïa, ce n’est pas la première fois que le Premier ministre tente de faire admettre la voie du dialogue sur celle de la confrontation. Celle-ci a causé d’énormes dégâts et de nombreuses victimes dans une spirale de la violence qui a semblé à un moment incontrôlable. Comme dans un incendie sur lequel on a tardé à intervenir et dont le feu n’a pas été totalement éteint, conservant des foyers intacts à partir desquels il reprend, les relations entre les communautés malékite et ibadite n’en finissaient pas de se dégrader au point où le désespoir s’est emparé des plus sages de la région qui ne voyaient plus l’issue. En décidant de rétablir l’autorité et la crédibilité de l’Etat tout en favorisant le dialogue et la concertation, les meilleures conditions ont été créées pour faire aboutir la démarche de médiation. Sans lien avec ce fait, le processus engagé à Alger visant à aider les protagonistes de la crise qui frappe, à nos frontières, le nord du Mali, dans la perspective du lancement du dialogue inter-malien, procède de la même intention : garantir la quiétude des Algériens. Dans les deux cas, le même principe est en œuvre : chaque pays doit gérer ses propres affaires sans ingérences extérieures.
K. M.
 

Comment (8)

    Anonyme
    18 juin 2014 - 10 h 48 min

    il semblerait que la zone de
    il semblerait que la zone de Ghardaïa renferme de grandes quantités de gaz de schiste ;selon un internaute ,ce conflit est créé pour faire le vide dans cette région et exploiter ces hydrocarbures ;
    çà ressemble au déplacement de la ville de Hassi Messaoud

    mellah hocine
    15 juin 2014 - 22 h 01 min

    La répartition des roles est
    La répartition des roles est réglée comme cette répartition musicale qui dure depuis des lustres.
    Mais en quoi, un problème crée de toute pièces à GHARDAIA peut il avoir une similitude avec un problème , planifié, depuis des années qu’est ce problème Malien ?.

    Il va de soit que de tels problèmes arrangent , beaucoup plus, ce pouvoir qui, en ces temps d’incertitudes, cherche à gagner du temps. Un pouvoir qui est en fin de cycle, vu ces décisions aléatoires, sans commune mesure avec une démarche harmonieuse d’ un gouvernement digne de ce nom:
    – SELLAL demande à ses ministres d’aller à la rencontre des citoyens, d’ailleurs pour leur dire quoi ?
    – SELLAL qui demande, encore, à ses ministres d’assister à toutes les journées parlementaires, pour faire quoi ?
    – SELLAL qui « devisse » un wali, car soupçonné de créer une FITNA au M’ZAB .
    – SELLAL qui jure que ……

    New kid
    15 juin 2014 - 17 h 18 min

    En mettant les bouchées
    En mettant les bouchées doubles, ce gouvernement va s’étouffer!
    Sellal n’a pu jusqu’à présent résoudre un problème local. cette clique veut résoudre un problème externe alors que leur maison brule?
    La folie des grandeurs ou expansionnisme caché? point barre !

    Emiss N`jerjer
    15 juin 2014 - 15 h 47 min

    Pour Ghardaia, Sellal se
    Pour Ghardaia, Sellal se devait d`être ferme et d`ordonner l`application de la loi et de la constitution qui fait obligation a la gouvernance de l`État de protéger ces citoyens.Mais pas de faire emprisonner par la justice les citoyens qui dénoncent les mauvais coups des services de sécurité.

    Je ne penses pas que Sellal puisse compenser son manque de légitimité par les visites touristiques de ses ministres.

    maleh
    15 juin 2014 - 15 h 26 min

    Tu parles d’un médiateur, mon
    Tu parles d’un médiateur, mon nez…
    Comme si le dossier du M’zab était la priorité des priorités de ce clown doublé d’un escroc qu’est Sellal.
    Le foyer de tension en question est une aubaine inespérable pour les vautours. Cela justifie à leurs propres yeux les salaires qu’ils touchent. D’autre part, l’attention est détourné.
    En tant qu’algérien, je sais que les algériens se disputent aussi facilement qu’ils se réconcilient. C’est à se demander si la longévité de ce feu ne serait pas maintenues avec le pétrole des sahraouis. En fin de compte la main de l’étranger n’aurait rien à voir là dedans…

    karimdz
    15 juin 2014 - 13 h 54 min

    Il est tout à fait clair, et
    Il est tout à fait clair, et les evenements nombreux et divers, nous le demontrent, quand il y a intervention etrangere, quand il y a usage excessif de la force, c est pire que mieux.

    Il faut privilégier le dialogue, la concertation et mettre en place toutes les conditions favorables pour éviter que les conflits se repetent.

    qu'importe
    15 juin 2014 - 13 h 49 min

    Dans les 2 cas La France avec
    Dans les 2 cas La France avec ses relais et les terroristes religieux relanceront l’incendie , pas d’illusion là dessus

    Abou Stroff
    15 juin 2014 - 13 h 30 min

    tant qu’on continuera à
    tant qu’on continuera à raisonner en termes de communautés (ibadites, malékite, tartempionnite, etc…) on ne fera que retarder l’explosion ou l’implosion. en effet, il est temps d’aller à la racine du « mal » et de saisir que le problème est, d’abord et avant tout, un problème de pouvoir (superstructure) qui repose sur une forme de répartition des richesses (infrastructure) qui ne sied pas à certaines franges de la population locale qui ne se reconnaissent pas nécessairement dans l’une ou l’autre des soi disant communautés. en d’autres termes, le soi disant conflit entre de soi disant communautés n’est certainement un voile qui permet de ne pas remettre en cause le coupable principal, à savoir la marabunta qui nous gouverne depuis des lustres et qui a tout fait (politique de peuplement et de distribution de richesses particulières) pour nourrir les germes d’un conflit qui n’est, ni plus, ni moins, qu’un conflit de classes résultant de bouleversements structurels profonds.

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