Les opposants à Amar Saïdani s’apprêtent à élire Abdelaziz Belkhadem secrétaire général du FLN

Alors qu’Amar Saïdani a clôturé la session ordinaire du comité central, ses opposants, empêchés d’assister aux travaux, se sont lancés dans une opération de collecte de signatures des membres de cette instance suprême du parti pour l’élection d’un nouveau secrétaire général. «Nous sommes en pleine opération et je ne peux pas vous dire si l’on arrivera à l’élection aujourd’hui ou non. Nous avons avec nous un huissier de justice pour vérifier l’authenticité de chaque signature», a précisé Kassa Aïssi dans une déclaration à Algeriepatriotique. Les opposants à Amar Saïdani, à leur tête désormais Abdelaziz Belkhadem, ne désarment donc pas, malgré le fait de n’avoir pas pu participer aux travaux du CC. Pour eux, c’est une question à la fois d’honneur et de légitimité. Regroupés autour de leur désormais candidat au poste de SG, à savoir Abdelaziz Belkhadem qui a été éjecté par le CC en janvier 2013, les contestataires de la direction actuelle du FLN veulent aller au bout de leur action. Ce groupe, qui est déterminé à en découdre avec Saïdani, est composé de tous les fidèles à Belkhadem, à savoir Abderrahmane Belayat, ex-coordinateur du bureau politique, Laayachi Daouda, ancien chef du groupe parlementaire, Amar Tou, ex-ministre des Transports, Kassa Aïssi, ancien porte-parole du FLN, Boualem Nourreddine Djaffar, sénateur, Brahim Boulehia, député, Rachid Harrouabia, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, et Abdelaziz Ziari, ancien président de l’APN et ex-ministre de la Santé. Les opposants à Saïdani jouent ainsi leur ultime carte. Kassa Aïssi se dit confiant quant à l’aboutissement de ce processus. Vont-ils réussir leur dernière tentative de récupérer les rênes du FLN ? Arriveront-ils à faire revenir celui qui a été éjecté par le comité central il y a plus d’un an ? Si leur démarche aboutit, le FLN risque de se retrouver avec deux directions, l’une dirigée par Saïdani et l’autre par Belkhadem. Le FLN s’est déjà retrouvé dans une situation semblable en 2003. Mais cette fois-ci, la crise de légitimité semble être beaucoup plus grave. Et quel que soit le vainqueur, le FLN en sortira affaibli, de l’avis de nombreux observateurs.
S. Baker
 

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