Les travailleurs du tramway d’Oran poursuivent leur grève

Les travailleurs du tramway d'Oran observent depuis hier vendredi un mouvement de grève illimité pour faire aboutir leurs revendications. Ils exigent notamment, selon un communiqué des travailleurs, l’institution d’un système de travail de «4 jours travaillés pour 2 jours de repos au lieu de 6 jours travaillés pour 1 jour de repos» au profit du personnel en charge du contrôle et de la vente des tickets, au même titre que les conducteurs pour lequel ce système a déjà été appliqué par la société Setram-Oran en charge de l’exploitation des lignes du tramway. Les travailleurs qui ont entamé leur débrayage très tôt dans la journée de vendredi suite à une assemblée générale extraordinaire, tenue au siège de la société à Oran, et plusieurs réunions de négociation entre le conseil syndical et la direction de l'entreprise, dénoncent notamment le fait que la société les astreint à travailler «48 heures par semaine pour seulement une journée de repos» et demandent «la fin des discriminations entre agent exécutif : conducteur, agent vente, contrôleur, et agent de maîtrise». Les travailleurs grévistes exigent en outre «une augmentation des salaires de 35% ainsi qu'une prime de rendement trimestrielle, le paiement d'une prime sur objectif pour les agents exécutifs au même titre que l’agent de maîtrise, ainsi qu’une solution pour le maintien de plus de 300 agents de carrefours après la fin de leur contrat en avril 2015», selon ce qu’on peut lire dans le communiqué rendu public par le collectif des travailleurs grévistes. Pour sa part la direction générale de l’entreprise en charge du tramway d’Oran explique à la presse que le système revendiqué par les travailleurs avait été effectivement appliqué en commun accord entre les deux parties, mais «exclusivement durant le mois de Ramadhan», précisant qu’«à la fin de la période convenue, les contrôleurs et agents chargés de la vente des tickets ont exigé que le système 4-2 soit reconduit toute l’année au profit pour tous les travailleurs». La direction estime par ailleurs que la grève est illégale et devrait recourir de ce fait à la justice pour la faire annuler. Le collectif des agents en grève maintient cependant son mouvement qu’il juge tout à fait légal et compte tout entreprendre pour obtenir gain de cause. Un service minimum avait été mis en place dès hier par la direction générale durant quelques heures dans la journée.
Meriem Sassi
 

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