Martyrs du devoir

Par Kamel Moulfi – La bonne nouvelle de ce samedi concernant la libération de Mourad Guessas et Kedour Miloudi, qui faisaient partie des sept diplomates algériens enlevés le 6 avril 2012 au Nord-Mali, est entachée par la tristesse ressentie à l’annonce du décès, alors qu’il était prisonnier et loin de sa famille, du consul Boualem Sayes, «des suites d'une maladie chronique». Cette tristesse est aggravée par le rappel de l'assassinat – que le gouvernement algérien qualifie d’odieux – du diplomate Tahar Touati. Dans le communiqué repris par l’APS, le gouvernement estime que la mort du consul constitue, elle aussi, un assassinat et considère les deux diplomates, Boualem Sayes et Tahar Touati, comme des martyrs du devoir. Le communiqué du ministère des Affaires étrangères a précisé que cette libération est intervenue «dans le respect de la position doctrinale de notre pays et de ses engagements internationaux en refusant tout paiement de rançon». Le ministère des AE ne donne toutefois aucune indication sur les circonstances qui ont conduit à la libération de ces deux derniers otages, ainsi que celle des trois autres qui était intervenue auparavant. Depuis l’enlèvement, imputé au Mouvement pour le jihad et l'unicité en Afrique de l'Ouest (Mujao), les officiels algériens ont à plusieurs reprises fait des déclarations rassurantes sur le sort des diplomates retenus en otages. Mais, à aucun moment, les responsables algériens n’ont laissé filtrer la moindre indication sur l’identité des personnes ou la nature des mouvements qui ont été sollicités pour faire libérer nos diplomates. L’objectif constamment proclamé par les autorités algériennes était d’obtenir une libération sans conditions. L’Algérie a, en tout cas, vite tiré la leçon de Gao. En mai dernier, l’ensemble des diplomates algériens en Libye et leurs familles avaient été évacués face au risque d’attaque contre la représentation diplomatique algérienne.
K. M.

Comment (8)

    Akchiche
    31 août 2014 - 11 h 04 min

    C’est grâce a nos services de
    C’est grâce a nos services de renseignements que cette libération a eu lieu.
    Bravo messieurs, ils ont beau décapiter,destructurer casser le DRS,mais la machine est la elle avance imperturbable.
    Bravo monsieur T.

    AOMAR
    31 août 2014 - 10 h 28 min

    VOILA CE QUE PENSE PA PRESSE
    VOILA CE QUE PENSE PA PRESSE PROPAGANDISTE DU MAKHNEZ (ma360 de ce jour) ET LES PEUDO-EXPERTES ET NEANMOINS GREMISTES DU MONGOLIEN M6. C’EST A S’ECLATER LA RATE DE RIRE.
    D’AILLEURS HEUREUSEMENT QUE LE RIDICULE NE TUE PAS SINON LE MAROKISTAN SERAIT AUJOURD’HUI UN VASTE CIMETIERE.

    Crise au Mali: Le retour en force du Maroc.

    La crédibilité du Maroc accroît son leadership régional qui lui permet de jouer un rôle capital dans le dénouement de la crise malienne, relèvent des politologues.

    « La crédibilité du Maroc accroît son leadership régional qui lui permet de jouer un rôle dans le dénouement de la crise malienne », s’accordent à dire plusieurs politologues, à l’occasion de la visite en cours à Rabat de Chérif Bilal Ag, secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Ces derniers estiment que Rabat ne fait qu’assumer son rôle reconnu pour aider le Mali à préserver son intégrité territoriale et à mettre fin au terrorisme. « Le Maroc a un rôle crucial à jouer dans le dénouement de la crise malienne », a reconnu Chérif Bilal Ag à l’issue de sa rencontre avec Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères.

    Pour Jawad Kerdoudi, président de l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), l’Azawad « fait confiance au Maroc parce qu’il est crédible, contrairement à l’Algérie qui soudoie grâce à sa manne pétrolière ». Selon Kerdoudi, « l’Algérie a toujours essayé d’écarter, en vain, le Maroc du circuit régional mais c’est sans compter avec la volonté des pays africains. Cette tactique entre dans le cadre de la politique d’Alger de vouloir garder la mainmise sur les pays africains tout simplement pour contrecarrer le royaume dans la défense de son intégrité territoriale et son Sahara et continuer à donner des pots de vin pour faire vivre la chimérique RASA ».

    Le Maroc alerte la communauté internationale

    Pour sa part, le politologue Tajeddine El Houssaini estime que le Maroc « a une riche et ancestrale contribution dans la pacification de l’Afrique de l »Ouest que l’Algérie n’a pas dans son palmarès ». « Le royaume existe depuis 14 siècles et l’histoire prouve le rôle qu’il a toujours joué. C’est sa crédibilité qui renforce sa position vis-à-vis non seulement du Mali mais aussi des autres pays africains », souligne ce professeur des relations internationales à l’Université Mohammed V de Rabat. « Cette crédibilité est reconnue aussi par l’Europe et les Etats-Unis. Le fait de recevoir le leader de l’Azawad est la meilleure illustration ». Selon cet avocat, le Maroc est en train d’alerter la communauté internationale de la gravité et du danger que représente le terrorisme dans la région sahélo-saharienne. « Le Maroc facilite le dialogue inter-malien pour trouver un compromis à la crise de ce pays frère », a estimé ce membre de l’Académie royale. La délégation de l’Azawad, qui a été reçue, vendredi, par le ministre des Affaires étrangères séjournait toujours, samedi, au Maroc, selon une source informée.

    Anonymus
    31 août 2014 - 9 h 47 min

    Voila dans quelles conditions
    Voila dans quelles conditions les otages algériens au Mali ont-ils été libérés ?

    Ali Zaoui est un expert international dans les questions sécuritaires et vice-président du Mouvement arabe de l’Azawad international. Dans cet entretien, il revient sur la libération des derniers otages algériens au Mali, qui avaient été enlevés en avril 2012.

    L’Algérie a-t-elle payé une rançon pour la libération de ses diplomates qui étaient retenus en otage au Mali ?

    Non, l’Algérie n’a pas payé de rançon. C’est le mouvement arabe de l’Azawad (MAA) qui a négocié avec les ravisseurs. Ils leur ont adressé une lettre sévère pour libérer les otages sans condition. Le MAA a demandé la libération immédiate des diplomates algériens. Dans sa lettre, le mouvement a précisé que : « Les diplomates sont victimes d’un complot de narcotrafiquants du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest). Nous savons où ils sont et qui sont derrière eux. » Et, tout le monde sait que le Mujao est une manipulation marocaine.

    Pourquoi les négociations pour leur libération ont-elles tardé ?

    Les négociations n’ont jamais été arrêtées. Le MAA a perdu trois de ses colonels lors des négociations. Le non-paiement d’une rançon par l’Algérie est à l’origine de la lenteur des négociations. Et, le paiement d’une rançon de 90 millions d’euros par la France, en novembre 2012, aux ravisseurs des quatre citoyens français enlevés dans le nord du Niger, est venu compliquer les négociations. Mais le Mouvement arabe de l’Azawad a imposé sa dictature pour la libération des otages algériens.

    Cette libération a-t-elle un rapport avec la reprise des pourparlers inter-maliens à Alger ?

    Non, cela n’a aucun rapport avec ces pourparlers.

    Abou Stroff
    31 août 2014 - 8 h 56 min

    au risque de déplaire à « plus
    au risque de déplaire à « plus patriote qu’eux, tu meurs », permettez moi de soulever une question qui me taraude la cervelle depuis l’enlèvement de nos diplomates. pourquoi le ministère algérien des affaires étrangères n’a t il pas jugé utile de rapatrier nos diplomates alors que tous les experts signalaient la dangerosité de la situation à l’époque de l’enlèvement? medelci qui n’avait pas été assez intelligent dans l’affaire « khalifa » aurait il été trop benêt dans cette affaire?
    PS: j’espère que nos augustes responsables neutraliseront (zigouilleront, pour être précis) rapidement les ravisseurs de nos diplomates. car, il y a un mais. en effet, on peut imaginer que notre bienaimé fakhamatouhou national, a cause de sa magnanimité légendaire décide (tout seul?) d’amnistier les ravisseurs-tueurs, de leur fournir des primes d’installation et de les inciter à intégrer le commerce informel qui rapporte beaucoup de fric.

    selecto
    31 août 2014 - 8 h 33 min

    @Par Bachir (non vérifié) |
    @Par Bachir (non vérifié) | 31. août 2014 – 7:55

    Allah yarham tout nos diplomates, pour nos deux diplomates assassinés en Irak ils étaient originaires de Oued Souf et l’agent de sécurité qui était capitaine de la sécurité militaire était Kabyle, j’ai vu un reportage sur eux, le diplomate de Oued Souf vivait dans un quartier populaire et le Capitaine ses parents habitaient une maison en pierre proche d’un taudis, c’étaient des hommes qui avaient l’Algérie dans le sang, intègres et honnêtes sans protections au MAE autrement on les auraient pas envoyé dans un pays en guerre, Paris et l’Europe sont réservés aux membres du clan .

    zyriab
    31 août 2014 - 8 h 30 min

    Exig er de dévoiler les
    Exig er de dévoiler les aspects des tractations de ces négociations relève de la stupidité élémentaire .Donc l’Algérie doit dévoiler toutes ses forces extérieures et tous les secrets de sa diplomatie ceci relève de la plus grande idiotie que de vouloir absolument obtenir les secrets de ces négociations .A ma connaissances il n’ y a que les services concernés qui sont mis au courant .Demander la publication de nos secrets relève de la trahison .

    karimdjazair
    31 août 2014 - 7 h 24 min

    Tout d abord, toutes mes
    Tout d abord, toutes mes condoléances aux familless des victimes algériennes, innalilAh, oua innalilAhi rajiroune. ET bon retour dans la mere patrie, des autres algériens.

    L attente a été longue pour les otages, et finalement ils sont libérés. Hamdoulilah. Etre diplomate aujourdhui, c est un métier risqué dans certains pays. ET il faut réduire au minimum, la representation de nos diplomates dans ces pays.

    Bachir
    31 août 2014 - 6 h 55 min

    Il faut peut être saisir
    Il faut peut être saisir cette ocasion pour rendre hommage aux deux diplomates assassines en Irak et leur accorder le statut de « martyrs du devoir ».

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