Le Point emboîte le pas à l’expert algérien : «Daech ne se lancera pas dans une guerre au Maghreb»

L’analyse d’un expert algérien publiée le 1er septembre par Algeriepatriotique sur le groupe terroriste Daech créé en Irak et ses capacités à atteindre le Maghreb, vient d’être corroborée par l’éditorialiste de l'hebdomadaire français Le Point. S’il sème le chaos en Irak et en Syrie, Daech, dont la naissance et les nombreux actes barbares font couler beaucoup d’encre, n’a pas la capacité d’envahir le Maghreb et particulièrement un pays comme l’Algérie. Cet éditorialiste, qui s’interroge sur la légitimité de la forte inquiétude exprimée par certains pays du Maghreb en état d’alerte comme le Maroc, estime que «le Maghreb n'est pas l'Irak ni la Syrie, ces pays faillis. Daech ne va pas se lancer dans une guerre insensée sur ce territoire». La menace pourrait en revanche venir, souligne-t-il, des djihadistes présents dans certains Etats de la région, et capables d’organiser des attentats. Une menace qui existe également en Europe, qui n'est pas non plus à l'abri, précise l’éditorialiste. Il y a aussi le retour des djihadistes maghrébins de Syrie (3 000 Tunisiens, 2 500 Libyens, 1 200 Marocains…) qui constituent une menace terroriste pour leurs pays. Mais, relève-t-il, «l'Algérie semble beaucoup moins touchée que ses deux voisins par les appels au djihad». Le Maroc est, quant à lui, inquiet d'un terrorisme qui pourrait pénétrer par sa frontière sud, sa frontière est étant bien gardée par l’armée algérienne qui surveille fortement aussi sa frontière avec la Tunisie pour éviter les infiltrations. L’éditorialiste qui parle d’un Maghreb qui serre les rangs devant le risque terroriste fait état ainsi d’«une coopération sécuritaire (qui) s'est mise en place entre les différents pays, y compris entre le Maroc et l'Algérie, pour une fois d'accord devant l'urgence du moment». S’il ne doute pas de l’importance de cette coopération entre l’Algérie et la Tunisie qui commence à donner ses fruits, l’éditorialiste du Point semble plutôt sceptique quant à son aboutissement entre l’Algérie et le Maroc. Les raisons semblent évidentes. Le Maroc traite l’Algérie comme un «ennemi» qu’il attaque régulièrement par médias interposés. Il persiste à refuser de lutter contre le trafic de drogue et à cesser d’inonder le territoire algérien de son cannabis. Comme l’avait souligné l’expert militaire algérien, le comportement du Maroc n’est nullement de nature à faciliter une coopération militaire avec l’Algérie. Car «la gesticulation à laquelle s'adonne le Maroc à travers le survol de nos frontières, la mise en alerte de ses troupes armées, le déploiement de missiles autour des points sensibles, etc., cible ostensiblement l’Algérie». Surtout que le Maroc n’a rien à craindre du côté de sa frontière est.
Rafik Meddour

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