Affaire du citoyen tabassé au consulat général de Paris : une commission dépêchée d’Alger

On apprend qu’une commission du ministère des Affaires étrangères est depuis ce mardi à pied d’œuvre au niveau du consulat général d’Algérie à Paris pour faire la lumière sur l’agression commise sur un citoyen algérien le mois d’août dernier. Cette commission est composée d’un inspecteur général et d’un directeur central. Pour rappel, un ressortissant algérien a été victime d’agression le 17 août dernier au siège du consulat général d’Algérie à Paris. La victime a déclaré avoir été tabassée et humiliée devant sa femme. Le citoyen a publié une lettre dans laquelle il dénonce cette bavure et interpelle les autorités et les associations pour «mettre fin à cette injustice». Zoubir Kadri, c’est son nom, était venu retirer des documents et ne s’attendait pas à un tel accueil. Tout a commencé pour lui lorsqu’il a demandé à voir les responsables du consulat pour leur transmettre ses doléances. «C’est à ce moment qu’un agent sort de la loge pour me traiter de tous les noms d’oiseaux», écrit-il dans son témoignage. «Un autre agent est venu pour me traîner au fond de la loge, on m’a étranglé. Je me suis évanoui et quand je me suis réveillé, j’ai retrouvé du monde.» Zoubir Kadri dit s’en être sorti avec cinq jours d’’arrêt de travail, «des blessures et deux dents cassées». Interpellé, le ministère algérien des Affaires étrangères se saisit de l’affaire. Dans cette lettre publiée par la presse, le citoyen algérien tente de donner une dimension plus globale à son affaire. Il écrit : «Je m’adresse dès aujourd’hui à toutes les associations d’algériens de France et de l’étranger de s’unir pour que cesse cette injustice et de ce traitement indigne que subit notre communauté. Je ne me laisserai pas faire, il s’agit de ma dignité et on m’apprend que cette situation est récurrente dans tous les consulats d’Algérie en France… » Et denchaîner : «Enfin, j’irai jusqu’au bout dans cette affaire pour que plus jamais un algérien se fasse massacrer par les services consulaires de son pays, sensés le protéger ! » Evoquant ses déboires avec les autorités, il accuse l’ambassade d’Algérie à Paris de ne pas vouloir le recevoir. «Personne n’a voulu m’entendre ; l’ambassade d’Algérie me raccroche au nez et on me déplaçant, on m’informe que l’Ambassadeur ne reçoit pas les citoyens comme ça ! Ici, c’est la diplomatie ! », s’indigne-il. Plus grave encore, Zoubir Kadri dit avoir été menacé de réprésailless s’il continuait à dénoncer : «Et enfin on me signifie de me taire, sous peine de m’afficher à l’aéroport en Algérie et je risquais 1 an de prison ! », témoigne-t-il. Enfin, il demande la restitution de son bien « sans délai » et interpelle le président de la République de « mettre fin à cette situation ». Par ailleurs, on apprend qu’un nouveau consul général désigné à la place de Rachid Ouali vient de prendre ses fonctions. Il s’agit de l’ex-wali d’Alger, Mohamed Kebir Abdou.
R. Mahmoudi

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