Sellal et 15 ministres réunis pour faire d’Alger une véritable capitale

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal préside, ce matin, un conseil du gouvernement au siège de la wilaya d’Alger. Ce conseil auquel sont conviés 15 ministres est entièrement dédié à la capitale. Les membres du gouvernement aborderont avec les responsables l’état de la capitale, à tout point de vue. Des routes aux canalisations des eaux usées, en passant par le vieux bâti, les bâtisses inachevées et les grands projets, tout sera discuté lors de cette réunion, unique du genre depuis l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika au pouvoir en 1999. Le Premier ministre aura ainsi une présentation exhaustive de la situation de la capitale en matière d’infrastructures routières ainsi que l’état du vieux bâti, notamment au niveau des sites historiques comme La Casbah. Abdelmalek Sellal sera aussi très attentif aux explications des responsables de la wilaya sur les retards accusés dans les travaux de l’aménagement de la baie d’Alger et de l’oued El-Harrach, et aussi sur le transport à Alger et la manière avec laquelle on pourra l’améliorer et surtout le moderniser dans le but de désengorger les routes congestionnées à longueur de journée. A cette rencontre ont été associés des responsables d’importantes sociétés spécialisées dans divers domaines (bâtiment, routes, transport, eau…). Le Premier ministre vise par ce conseil gouvernemental à évaluer la situation pour prendre les mesures nécessaires et adéquates afin de requinquer la capitale et la hisser au niveau des grandes villes du Bassin méditerranéen. Un tel objectif passera inéluctablement par la propreté, l’achèvement de l’ensemble des projets en cours de réalisation, la réhabilitation des bâtiments vétustes et des sites historiques comme La Casbah, le développement des transports modernes à l’instar du tramway, du métro, du téléphérique et du bateau-taxi, la création d’aires de repos, d’espaces verts, des liens de détente et d’espaces de jeu pour enfants… Autant de choses qui redonneraient vie à la capitale, toujours au bas du tableau du classement mondial des villes où il fait bon vivre. Alger ressemble plutôt à un immense gourbi qu’à une vitrine d’un pays qui avance et qui se développe tant les signes du sous-développement sont visibles partout, dans le moindre recoin. A l’anarchie urbaine qui s’est aggravée durant la période du terrorisme s’ajoute le manque de civisme de certains habitants et l’absence d’une autorité locale capable de gérer, de préserver et d’organiser les infrastructures et les espaces publics. Le chantier que veut engager Sellal s’annonce très difficile tant les écarts sont énormes et Alger est très loin des normes d’une ville moderne méditerranéenne.
S. Baker
 

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