La décapitation d’Hervé Gourdel : le signal d’une lutte sans merci contre le terrorisme

Comme l’avaient malheureusement prévu les observateurs de la scène sécuritaire, les ravisseurs de l'otage français ont mis leur menace à exécution et ont décapité Hervé Gourdel. Dans une vidéo diffusée lundi en fin de journée, le groupe Jund Al-Khalifah, qui a proclamé son allégeance à l’organisation Daech, avait fixé un délai de 24 heures à la France pour renoncer à ses frappes aériennes contre l’Etat Islamique en Irak, sous peine d’égorger l’otage. Cet ultimatum a été rejeté par le président français François Hollande qui avait déclaré ne pas négocier avec les terroristes, une position qui a surpris les observateurs, sachant que les dirigeants français avaient engagé par le passé des médiations et même, selon le président américain Barack Obama lui-même, payé des rançons pour obtenir la libération de leurs ressortissants retenus en otages par des groupes terroristes. En rejoignant l’Alliance initiée par les Etats-Unis pour combattre Daech et en bombardant des positions de ce groupe criminel en Irak, la France a sans doute cherché à effacer les doutes concernant sa tendance à négocier avec les terroristes et à payer des rançons en contrepartie de la libération d’otages. François Hollande a accentué cette nouvelle attitude par le rejet de l’ultimatum fixé par le groupe Jund Al-Khalifah. A la fermeté du président français, confirmée par son Premier ministre, le groupe terroriste a donc répondu par un crime d’une lâcheté et d’une horreur qui sont, depuis toujours, la signature de tous les groupes terroristes où qu’ils agissent, et les Algériens qui les ont combattus durant toute une décennie et au prix que l’on sait, dans l’indifférence des dirigeants de quasiment tous les autres pays, en savent quelque chose. La mise en scène de la décapitation de l’alpiniste Hervé Gourdel par le groupe Jund Al-Khalifah se veut une indication de leur proximité, voire leur appartenance à Daech. Elle ressemble aux exécutions des deux journalistes américains enlevés par Daech en Syrie, James Foley et Steven Sotloff, ainsi qu'à celle du travailleur humanitaire britannique David Haines. Ce crime qui a eu lieu dans notre pays contre un ressortissant hôte renforce la détermination des Algériens à combattre le terrorisme de la façon la plus conséquente.
Houari Achouri
 

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