Mystérieuse disparition de 35 Algériens à l’aéroport de Rome

L’affaire a mis les services de sécurité italiens en état d’alerte. Trente-cinq Algériens en provenance de Turquie pour rejoindre Alger via la capitale italienne ont disparu de manière inexpliquée à l’aéroport international de Rome. Ces voyageurs, qui ont effectivement pris l’avion d’Istanbul vers Rome, n’ont pas rejoint Alger ni quitté officiellement l’enceinte aéroportuaire italienne, affirme l'agence de presse italienne ANSA selon laquelle la crainte des services de sécurité est d’autant plus grande que cette mystérieuse disparition de ressortissants Algériens intervient en pleine alerte Isis pour faire face à la menace terroriste de plus en plus forte en Europe et dans tout le Bassin méditerranéen. Ces «fugitifs», comme les qualifie la presse italienne, seraient, selon le quotidien italien Il Messaggero, sortis «clandestinement» de l’aéroport de Rome en enfilant tout simplement des tenues qui ressemblaient à celles du personnel au sol et d’entretien de cette enceinte aéroportuaire. Selon le rapport de la police des frontières italienne, ces Algériens descendus de l’avion à l’aéroport de Rome pour prendre une navette vers Alger auraient ainsi trompé la vigilance des services de sécurité pour échapper au contrôle des documents. Ce qui a été considéré comme «une catastrophe» par la police censée empêcher toute tentative d’entrée illégale dans le territoire italien. D’autres sources citées par les médias italiens ont indiqué que ces Algériens auraient quitté l’aéroport en escaladant les murs. Mais jusque-là aucune explication précise n’est donnée. En raison de leur lien de provenance, à savoir la Turquie, pleine actuellement de «djihadistes» partis combattre le régime de Bachar Al-Assad grâce bien entendu à la bénédiction de l’Occident, les services de sécurité italiens craignent que ces Algériens ne soient pas des candidats à l’immigration clandestine. Ils redoutent qu’ils soient plutôt des «terroristes chargés de préparer des attentats en Italie». C’est pour cette raison que toute l’Italie est actuellement en état d’alerte, explique ANSA. Cela même si des experts privilégient pour le moment l’immigration clandestine et la traite des personnes. C’est le cas de l’éminent spécialiste Andrea Margelletti, président du CESI (Centre d'études internationales) qui affirme que les «disparus» de l’aéroport de Fiumicino seraient liés à la traite des personnes, l'immigration illégale et le crime organisé. En entendant de résoudre l’énigme de ces disparitions, cette affaire à la Une de la presse italienne depuis plusieurs jours a au moins le mérite de démontrer l’existence de failles importantes dans le système de sécurité de la police italienne.
Rafik Meddour
 

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