Soufiane Djilali appelle le peuple à se mobiliser pour «libérer» le pays de la «mafia au pouvoir»

Après des conférences de dénonciation, des rencontres de concertations avec les forces de l’opposition pour une transition démocratique, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, décide d’investir fortement le terrain pour aller à la rencontre du peuple. Ainsi, il a inauguré aujourd’hui à partir de Khemis Meliana, dans la wilaya de Aïn Defla, sa campagne pour le changement du système politique de «malades et (d’)incompétents». Pour cet opposant, qui s’est retiré de la course à la présidentielle du 17avril dernier après avoir eu la certitude que les jeux étaient faits, la seule voie de salut pour l’Algérie viendrait de son «vaillant peuple» qui, comme il a libéré le pays du joug colonial, pourrait le libérer à nouveau de la «mafia au pouvoir». Avec des mots acérés, le président de Jil Jadid a dénoncé la situation du pays, qu’il considère comme otage de groupes «occultes» dont le seul but est de profiter de ses richesses. Devant une foule compacte, Soufiane Djilali insiste sur la vacance du pouvoir et sur l’incapacité avérée du chef de l’Etat à assumer pleinement sa fonction présidentielle, «laissant la voie libre aux charognards au tour de lui». Défendant ardemment le projet de «transition démocratique», Soufiane Djilali appelle les citoyens à promouvoir cette idée qui «fait peur au pouvoir». De nombreux habitants ont scandé des slogans hostiles à la fois au pouvoir central mais aussi au pouvoir local. Car, affirment-ils, à Khemis Meliana, des élus et des cadres locaux se servent à volonté au lieu de servir la collectivité. Le président de Jil Jadid considère ainsi que ces «pratiques répréhensibles et condamnables» ne peuvent disparaître sans le changement profond du système politique et des dirigeants du pays. Il invite les citoyens à cibler les hautes autorités, car changer un P/APC ou un wali n’apportera rien de bénéfique pour la collectivité locale et nationale si l’Etat de droit et la démocratie ne sont pas instaurés. Le président de Jil Jadid estime plus qu’urgent de se débarrasser de la «caste au pouvoir». Soufiane Djilali a longuement discuté avec les habitants de la ville de Khemis Meliana où il a fait, après son meeting, une virée dans les lieux publics (cafétérias, cybercafés, restaurants, lieux de détente…). Il poursuivra sa campagne demain en allant à Mostaganem et Oran où il tiendra d’autres meetings et effectuera des sorties de proximité. Soufiane Djilali est accompagné de cadres de son parti mais aussi de représentants d’autres formations politiques membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), qui cherche à regrouper l’opposition autour de son projet de transition démocratique pacifique.
S. Baker
 

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