Article 87 bis : le Comité de réappropriation de l’UGTA lance le débat

Après avoir dénoncé la gestion de la Centrale syndicale, le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS) décide de lancer le débat sur le nouveau code du travail et l’abrogation de l’article 87 bis annoncé en grande pompe. Ainsi, il tiendra demain, samedi 11 octobre, une conférence-débat à Alger pour tenter d’analyser cet avant-projet du code du travail qui a déjà soulevé la colère de nombreux syndicalistes et apprécier à sa juste valeur l’impact réel de l’abrogation du 87 bis. Les animateurs de cette conférence-débat sont le juriste Nasredine Koreïchi, le sociologue Nacer Djabi et le syndicaliste Abdelmadjid Azzi. Le débat portera également sur l’avenir du syndicalisme dans notre pays, fortement remis en cause dans l’avant-projet du code du travail qui renforce le pouvoir des patrons au détriment des droits des travailleurs et qui met des embuches dans l’exercice de l’activité syndicale. Dans un précédent appel, le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS-UGTA) avait dénoncé les «fossoyeurs et menteurs» au sein de cette centrale syndicale et avait exhorté le pouvoir à lâcher la direction actuelle à sa tête Abdelmadjid Sidi Saïd au motif qu’elle ne sera pas capable d’apaiser le front social en cas de déflagration. L’alternative, selon le CNRS-UGTA, est «l’existence d’un syndicat crédible, unitaire, rassembleur et réellement démocratique, capable d’apporter les solutions les plus justes aux problèmes socioprofessionnels du monde du travail, et compétent pour faire les propositions, les meilleures, sur le plan économique». C’est à cette seule condition, avait souligné le CNRS, que l’UGTA pourra «jouer un rôle pour apporter la paix sociale dont notre pays a besoin, surtout dans ces moments difficiles, caractérisés par des dangers intérieurs et extérieurs, par l’inquiétude sans cesse grandissante et le désespoir de larges couches de la société». Ce mouvement de «redressement» de l’UGTA cherche ainsi à investir le terrain pour convaincre à la fois les syndicalistes et le pouvoir du «bon sens» de sa démarche.
Rafik Meddour
 

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