Rivoire veut parasiter la mission du juge Trévidic en inventant un nouveau faux témoignage

Le journaliste de la chaîne de télévision française Canal+, Jean-Baptiste Rivoire, spécialiste de la propagande anti-algérienne à ses heures, revient avec un nouveau documentaire ayant trait à l’affaire de l’assassinat des sept moines de Tibhirine. Il a choisi l’occasion de la présence du juge antiterroriste français Marc Trévidic en Algérie, dans le cadre de son enquête, pour déterrer un de ces nouveaux pions algériens utilisés pour calomnier et noircir l’image de l’armée et des services de sécurité algériens. L’idée est de parasiter cette présence et de tenter, une nouvelle fois, d’orienter l’enquête française dans un sens qui mette en cause l’Etat algérien dans ce drame et dans l’ensemble des massacres qui ont endeuillé l’Algérie durant près de dix ans. Dans le pur style du «qui tue qui», ce documentaire met en scène un certain Mourad Bouakaz qui se présente comme «un ancien informateur» des services de sécurité algériens et qui prétend avoir reçu, avant de quitter son poste en 2009, des menaces de la part de ses supérieurs hiérarchiques qu’il cite nommément avec leurs grades (un colonel et un capitaine). L’un d’entre eux lui aurait signifié, selon ses propos, que s’il décidait de partir, il aurait le même sort que les sept moines de Tibhirine. «Si tu nous trahis, on va te faire comme le colonel Djebbar Mehenna a fait aux sept moines.» C’est la phrase-choc. Le journaliste, en fin manipulateur, insiste pour faire dire à son «invité» ce qu’il aimerait entendre : «Cela veut dire que c’est Djebbar Mehenna qui a exécuté les sept moines». «Sur le moment, dira-t-il, je n’ai pas compris, mais j’ai tout compris en arrivant en France.» On ne peut s’empêcher, de prime abord, de se poser la question de savoir comme un petit indicateur de quartier – tel qu’il se définit lui-même – pouvait palabrer si facilement avec de hauts gradés. Ce Mourad Bouakaz a déjà fait parler de lui une première fois en 2012, en accordant un «témoignage» à l’agence Al-Quds Press, basée à Londres et connue pour ses attaches avec le cercle des anciens félons algériens, à l’image de Larbi Zitout, Ahmed Chouchane et Karim Moulay. Ce n’est pas un hasard si ce dernier a été le premier à partager une vidéo montrant une partie de ce documentaire de Canal+, sur YouTube. Dans son «témoignage» à cette agence, il accuse les services algériens de l’avoir enrôlé pour assassiner l’universitaire Ahmed Kerroumi, en avril 2011 à Oran, avant de se dédire quelque temps plus tard. N’empêche qu’il reviendra à la charge, pour formuler les mêmes affabulations et se livrer ainsi à un des professionnels les plus en vue de la manipulation anti-algérienne en France, en contrepartie peut-être d’un prolongement de séjour, parce qu’il serait, d’après des sources, menacé d’expulsion. Une aubaine pour Canal+ et compagnie.
R. Mahmoudi
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.