5+5 : un plan d’action pour accroître l’employabilité des jeunes

A Marseille, où les ministres de la Formation professionnelle des 5+5 se sont réunis, un plan d’action concret en matière d’enseignement et de formation professionnels a été adopté. Sa mise en œuvre vise à favoriser, selon la déclaration finale, la mobilité et à améliorer la comparabilité des systèmes, en créant un cadre euro-méditerranéen des compétences qui devrait permettre d’accroître l’employabilité des jeunes du pourtour méditerranéen. Ce plan d’action, qui sera bientôt mis en œuvre en Algérie après avoir été signé par le ministre de la Formation professionnelle, Noureddine Bedoui, s’articule autour de trois objectifs prioritaires fixés par les pays membres pour améliorer l’employabilité des jeunes et réduire le chômage. Le premier concerne le développement de la qualité et de l’attractivité de l’enseignement et de la formation professionnels par l’aide à l’orientation scolaire et professionnelle. Le deuxième point est relatif à la fluidité des parcours de formation des jeunes. Pour ce faire, les pays du pourtour méditerranéen vont mettre des passerelles entre les différentes composantes du système de l'éducation et de la formation. Outre le soutien à la mobilité des jeunes, ce plan d’action prévoit la comparabilité des systèmes nationaux et l’instauration d’une démarche partagée d’assurance qualité et la mise en valeur de l’apprentissage tout au long de la vie et la validation des acquis de l’expérience. Le troisième volet portera sur les besoins des entreprises dans l'enseignement et la formation professionnels à prendre en compte par une concertation renforcée entre les partenaires éducatifs et économiques. Pour y parvenir, les ministres décident des secteurs professionnels prioritaires, à savoir la maintenance automobile et aéronautique, la mécanique, la mécatronique, les métiers du numérique, le BTP en plein essor en Algérie, le tourisme, l’hôtellerie, la restauration, les transports, l’énergie et les industries extractives, l’agriculture et l’agroalimentaire, l’environnement et le développement durable, et les métiers de la mer. Afin de permettre la reconnaissance de ces blocs par l’ensemble des pays du 5+5, il a été décidé de créer des blocs de compétences professionnelles communs, facilitant la comparabilité des systèmes, intégrables dans les certifications professionnelles nationales, et dont l’acquisition se fera dans le respect des modalités de formation propres à chaque système national. Aussi, il a été décidé de créer un cadre euro-méditerranéen de reconnaissance des compétences. Autant d’actions qui visent à revaloriser la formation professionnelle dans le pourtour méditerranéen, mais aussi en Algérie, où ce secteur bénéficie actuellement d’une attention particulière des pouvoirs publics.
S. Baker
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.