Algérie : la dernière forfaiture du clan présidentiel

Après l'avoir poliment rejetée, Amar Saïdani, le très contesté secrétaire général du FLN, a finalement exprimé l'accord de son parti pour la tenue d'une conférence sur le consensus national, proposée par le FFS. Cette apparente volte-face a eu lieu à la suite du niet de l’opposition, réunie au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, CNLTD, à la proposition du FFS, qu'elle accuse de faire le jeu du pouvoir. Le RND, le MPA, le TAJ et les autres satellites du clan présidentiel vont certainement annoncer leur participation à cette conférence, qui ne se déroulera certainement pas comme le FFS isolé le souhaiterait. En tout état de cause, les deux seules fois où les analyses des «stratèges» du FFS et du FLN avaient convergé étaient lors de la conférence de Sant’Egidio, qui allait internationaliser la crise algérienne, et lors des élections législatives du 26 décembre 1991, qui avaient abouti à la tragédie nationale, qui avait coûté au pays plus de 200 000 morts, des milliers de disparus, blessés et handicapés et la destruction massive de ses infrastructures routières, ferroviaires, éducatives, économiques, industrielles et sociales.
Jamais deux sans trois ? En plus du peuple algérien et de l’Algérie, qui d’autre fera le frais des alliances, parfois contre-nature, qui se nouent et se dénouent aujourd’hui sous le regard impuissant des Algériens méprisés et écartés de la gouvernance de leur pays par les aventuriers du clan présidentiel qui leur ont imposé, par la force et la fraude massive, lors de la mascarade du 17 avril 2014, leur candidat, dans l’incapacité physique, mentale et morale d’assumer correctement ses fonctions ?
Rabah Toubal
 

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