La Protection civile entame l’audit des secours médicalisés

De plus en plus sollicitée pour l’évacuation de malades, de personnes en détresse et des blessés, la Protection civile fait l’audit de son service de secours médicalisé, créé il y a maintenant 23 ans. Avec une présence dans 42 wilayas et un effectif médical de 285 médecins-officiers, ce service a permis tant bien que mal d’améliorer la qualité des prestations d’aide et d’assistance assurées aux personnes en détresse. Mais les besoins sont aujourd’hui énormes et ce service est appelé à se développer et à revoir sa stratégie de déploiement. D’où la nécessité d’effectuer un audit général pour identifier les failles, les manques et mobilisent les ressources nécessaires pour les combler. Pour ce faire, la Protection civile va organiser trois audits régionaux regroupant les médecins-chefs des wilayas médicalisées afin de disposer d’outils permettant d’avoir une meilleure visibilité et un état des lieux, d’évaluer le dispositif au niveau de chaque wilaya, d’écouter les doléances et de faire ressortir les points susceptibles d’être améliorés. Ces audits auront pour intérêt d’écouter et d’exposer en plénière les difficultés rencontrées par les médecins-chefs dans la gestion du dispositif de secours médicalisé de leurs wilayas respectives et de débattre les plusieurs points. Ils se pencheront sur les insuffisances du dispositif du secours médicalisé de chaque wilaya et vont élaborer une nomenclature standardisée des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques d’urgence, assure la direction de Protection civile. Outre le recensement du matériel médical et matériel de secours existant au niveau de chaque wilaya, la direction décide de lancer la réflexion sur la possibilité de constituer des lots de catastrophes régionaux. Il est également question d’uniformiser les procédures de nettoyage et de désinfection des ambulances et du matériel médical embarqué, la mise en place de protocole de prise en charge médicale des victimes et la normalisation des gestes d’urgence au profit des secouristes. Cet audit vise ainsi à garantir plus d’efficacité et plus de rapidité dans l’organisation des secours médicalisés afin de faire face à la pression du travail liée notamment à la démographie et au vieillissement de la population.
S. Baker
 

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