Benyounès : «La prochaine présidentielle aura lieu en 2019»

Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, pose ses préalables pour participer à tout projet ou initiative politique. S’exprimant lors du conseil national de son parti aujourd’hui à Sidi Fredj, Amara Benyounès affirme que son parti est disposé à dialoguer avec toutes les formations politiques qui respectent les institutions de l’Etat et les résultats de l’élection présidentielle d’avril 2014. Amara Benyounès s’aligne ainsi sur la position du FLN en refusant, pour sa part, toute remise en cause de la légitimité du président de la République. Le SG du MPA n’a pas été tendre dans ce sillage avec ce qu’il appelle «l’opposition de Zéralda» en faisant allusion aux membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), à savoir le RCD, le MSP, Ennahda, le FJD auxquels s’ajoute Ahmed Benbitour, qui ont tenu la conférence nationale de l’opposition le 10 juin dernier à l’hôtel Mazafran de Zéralda. «On ne peut négocier avec une partie qui ne reconnaît pas l'élection de 2014», a-t-il soutenu. Benyounès ne rejette cependant pas l’initiative du Front des forces socialistes (FFS), affirmant que les discussions avec les représentants de ce parti vont se poursuivre. Mais le secrétaire général du MPA est catégorie par rapport à la CLTD qui n’a pas de projet, selon lui, pour construire le pays. Il l’invite ainsi à «comprendre que la prochaine présidentielle interviendra en 2019 et que quiconque souhaite présider aux destinées de l'Algérie doit se préparer pour ce rendez-vous». Cela en réponse à la demande faite par des membres de cette coordination pour l’application de l’article 88 de la Constitution relatif à l’incapacité du chef de l’Etat à poursuivre sa fonction à la tête de l’Etat. Amara Benyounès, qui a rappelé les dangers qui guettent l’Algérie à ses frontières, a évoqué l’escalade verbale menée par le Maroc contre l’Algérie. Il conseille ainsi les dirigeants de ce pays voisin de faire attention à leur langage et à tenir compte du fait qu’«il y a un grand pays sur sa frontière et qui s’appelle l’Algérie». Benyounès met en garde ainsi le Maroc, qu’il invite à changer de ton, en assurant que l’Algérie, qui connaît bien ses problèmes internes (politiques, économiques et sociaux), est prête à lui apporter l’aide nécessaire. Mais, estime-t-il, «le Maroc doit respecter le principe d'autodétermination des peuples et doit également faire la part des choses et cesser de faire de l'Algérie son principal problème».
S. Baker
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.