Les partis pro-quatrième mandat veulent contrer la CNLTD

 Amar Saïdani a affirmé aujourd’hui que le FLN œuvre à rassembler les partis qui ont soutenu le quatrième mandat du président Bouteflika. Lors de sa rencontre avec Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA), le secrétaire général contesté du FLN a assuré que son parti cherchait à réunir les forces du «pouvoir» pour défendre le président Bouteflika. «Oui, nous voulons rassembler les soutiens du Président», a-t-il répondu à une question d’un journaliste qui lui a demandé d’expliquer le sens de sa démarche. S’il ne le dit pas clairement, le SG du FLN semble vouloir contrer l’offensive de l’opposition, qui réclame de plus en plus l’application de l’article 88 relatif à la vacance du pouvoir et l’organisation d’une présidentielle anticipée. Il a laissé entendre dans ce sillage la possibilité de rencontrer également les chefs des autres formations politiques qui ont fait campagne pour la réélection de Bouteflika dont Amar Ghoul qui dirige le parti TAJ et, fort probablement, Abdelkader Bensalah, secrétaire général du RND. Lors de leur tête-à-tête, Saïdani et Benyounès ont, en effet, échangé les points de vue sur la situation du pays en partageant la même analyse de la situation politique. Les deux hommes ont assuré qu’ils sont ouverts à la concertation avec les autres forces politiques de «l’opposition constructive» mais ils rejettent toute remise en cause de la légitimité du président Bouteflika et de sa capacité à continuer à gouverner le pays. Amar Saïdani comme Amara Benyounès ne semblent ainsi pas rejeter l’initiative du FFS relative à la tenue d’une conférence nationale du consensus mais, en revanche, ils affichent leur refus de discuter avec ceux qui «ne reconnaissent pas les institutions de l’Etat». Allusion faite à la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) qu’Amara Benyounès a vivement critiquée lors du conseil national de son parti samedi dernier. Les partis qui soutiennent le président Bouteflika, à leur tête le FLN de Saïdani, sentent ainsi, en ces temps de grandes incertitudes, le besoin de se serrer les coudes et de resserrer les rangs pour faire face au bloc de l’opposition et défendre le chef de l’Etat, physiquement très affaibli.
Rafik M.

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