Aveu d’échec

Par Meriem Sassi – Le recours aux experts de la Banque mondiale pour tenter d’améliorer le classement de l’Algérie dans le prochain rapport Doing Business dédié au climat des affaires est clairement un aveu d’échec du gouvernement. Ce dernier, incapable de créer les conditions nécessaires à l’épanouissement des affaires et à la création d’emplois, en dehors du secteur des hydrocarbures, puise encore une fois dans les recettes, qui s’amenuisent du reste, pour essayer d’avoir un quitus qu’il n’a pas su obtenir par son propre travail et la clairvoyance de sa stratégie. A cause de ses tâtonnements et ses politiques hasardeuses sans lien avec la réalité, le gouvernement n’a pas convaincu de ses capacités à faire de ce pays, détenant pourtant des atouts innombrables, une terre propice aux investissements et à la création de richesses. Pendant des années, forts pourtant d’une richesse jamais égalée en termes de recettes pétrolières, les différents ministres qui se sont succédé au département de l’Industrie ont claironné qu’ils allaient rendre effective l’amélioration de l’environnement des affaires et dérouler le tapis rouge pour les investisseurs. Cependant, au lieu de s’attaquer aux obstacles réels sur le terrain, en faisant sauter tous les verrous qui paralysent les investisseurs et découragent les meilleures volontés, et en assouplissant une bonne fois pour toutes les différentes procédures, ce qui ne demande ni argent ni idées ingénieuses, le gouvernement n’a pas trouvé mieux que de créer une autre structure bureaucratique à travers le comité Doing Business. Un groupe de cadres enfermés dans un bureau avec pour mission de réfléchir, entre quelques pauses café, à l’amélioration du climat des affaires. Résultat des courses : le rapport 2013 a déclassé l’Algérie de plusieurs points, la reléguant à la 154e place. Un revers cuisant qui aurait dû faire réagir promptement et plus efficacement le nouveau locataire du département de l’industrie, lui-même ayant souffert en tant qu’entrepreneur, comme il l’affirme, de la bureaucratie. Au lieu de cela, le ministre a décidé de copier une démarche entreprise par d’autres pays mal classés pour quémander une place «plus honorable» en mettant en plus la main à la poche. Un comble.
M. S.
 

Comment (9)

    Anonyme
    1 décembre 2014 - 16 h 35 min

    la banque mondiale a
    la banque mondiale a l’avantage d’être reconnue par ses experts et ses expertises ;elle est un monstre froid qui diagnostique et donne son ordonnance sans tenir compte du pays et de ce qu’il représente ;
    nos experts ont eux prouvé ce qu’ils sont en mesure de faire ,volontairement ou non c’est à dire RIEN;
    il faut admettre la dépendance quand on n’a pas les moyens de sa politique ;

    Anonyme
    29 novembre 2014 - 2 h 33 min

    Je me demande aussi à quoi

    Je me demande aussi à quoi sert le FCE ???

    Moh62
    29 novembre 2014 - 0 h 24 min

    Qui mieux que le FCE,les
    Qui mieux que le FCE,les patrons de toutes les organisations patronales peut donner les solutions à si BOUCHOUAREB?? Y’a bourab!!

    Kahina
    28 novembre 2014 - 22 h 52 min

    @Par mellah hocine (non
    @Par mellah hocine (non vérifié) | 28. novembre 2014 – 19:27

    Merci pour l’info.

    Là j’ai beaucoup d’espoir que l’Algérie finira par avancer en arrière dans la queue de la pente, surtout en se basant sur l’information suivante:
    Améliorer le classement de l’Algérie c’est faire mieux que le Burundi, le Benin, le Mali, faire mieux que l’Ethiopie ou encore la Gambie qui nous dépasse dans ce classement.

    On me reproche d’être pessimiste, alors aujourd’hui j’ai décidé d’avoir de l’espoir virtuel, juste comme nos dirigeants…

    mellah hocine
    28 novembre 2014 - 18 h 27 min

    Effectivement, mon dernier
    Effectivement, mon dernier commentaire à ce sujet est significatif.

    Par mellah hocine (non vérifié) | 26. novembre 2014 – 23:36

    « nécessité de voir l’Algérie améliorer enfin son classement dans le rapport Doing Business »
    Un simple aveux d’échec pour un Ministre qui ne cesse, tout comme ses pairs (comme Amara BENYOUNES), de claironner sur la bonne santé de l’Algérie avec ses fonds de réserves placés aux USA.
    Améliorer le classement de l’Algérie c’est faire mieux que le Burundi, le Benin, le Mali, faire mieux que l’Ethiopie ou encore la Gambie qui nous dépasse dans ce classement.
    source:
    http://francais.doingbusiness.org/rankings

    L’ALGERIE, un géant aux pieds d’argile.

    Anonyme
    28 novembre 2014 - 17 h 17 min

    Cest le fait de laisser entre
    Cest le fait de laisser entre ses mzins700 milliards là est l’erreur flamby quia connu peut être l école en son bas âge vers 6 ou 7 ans avec son compère par contre très bien éveillé ( isengrin ) khelil ya Mimi viola notre pays et voilà l’échec annoncé pour toutes les générations avenir ils ont tout défloré …monstre et gnome Et mazal le plus dure à venir cest le couple gaid et said qui friront le pays et désosseront tout sur leur passage …le pétrole depuis hier est en-dessous des 70 dollars encore qques jours et puis plus rien même pas des graines pour nos volailles voilà l’échec ya ghoul haddad vogue la galère en plein dans les récifs oui louh vous êtes tous là imperturbable vous avez créé le désert partout partout la désolation aucun secteur n’est épargné Allah El mousta3ine …

    Kahina
    28 novembre 2014 - 12 h 37 min

    Effectivement, c’est un aveu

    Effectivement, c’est un aveu d’échec total. Cela prouve aussi que la chute du prix du pétrole panique nos dirigeants. En état de panique et quand l’étau se resserre, on demande des conseils et de l’aide même au Satan ( FMI).

    Les dirigeants ont confondu le monde des affaires ( business) qui crée la richesse des pays développés, et tbazniss ( trabendo) qui remplit les poches des baznassa ( trabendistes).

    Suite à cette confusion dans la terminologie « économique », les trabendistes au pouvoir ont rempli leurs CHAKARAS, mais ont vidé le pays.
    Le sable mouvant de la chute du pétrole menace l’Algérie, Alors le satan (FMI, destructeur de l’économie des pays) va venir à notre rescousse, ou plutôt, nous enfoncer dans le sable mouvant???

    karimdjazair
    28 novembre 2014 - 11 h 20 min

    C est vrai que c est
    C est vrai que c est lamentable, alors que notre pays dispose des ressources et competences à meme de créer un climat favorable aux affaires en faisant des propositions qui sont pourtant évidentes.

    Abou Stroff
    28 novembre 2014 - 10 h 31 min

    moua, je ne comprends plus
    moua, je ne comprends plus rien! en effet, pourquoi nos augustes dirigeants font ils appel aux experts de la banque mondiale alors que parmi nos augustes dirigeants, il y a une foultitude d’experts notoirement connus et reconnus comme experts. en effet, n’a t on pas en notre bienaimé fakhamtouhou un expert confirmé dans tous les domaines possibles et imaginables? n’a t on pas vu notre bienaimé fakhamatouhou national (qui n’a jamais connu les banc de l’université) expliquer à un professeur en radiologie comment interpréter une radiographie? n’est ce pas notre bienaimé fakhamatouhou qui, grâce à son expertise et soucieux des intérêts suprêmes de la nation, nomme et dégomme les experts à tous les niveaux? ajouté à l’expertise de notre bienaimé fakhamatouhou national, n’est il pas pertinent de mentionner l’expertise de son frangin chéri qui a su, depuis quelques années, construire un réseau d’expert et placer des experts à la tête de beaucoup d’institutions (du genre le forum des « chefs d’entreprise », par exemple)? n’oublions pas de mentionner, en passant, l’expertise d’experts du genre ghoul, benyounès, saadani, bensalah, ould khelifa, etc… moralité de l’histoire: il me semble tout à fait incongru de solliciter des experts de la banque mondiale quand on possède un palette aussi experte que celle que je viens de mentionner!
    PS: je ne sais plus s’il faut rire ou pleurer devant autant d’absurdité et de fadaises.

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