Baromètre mondial de l’innovation : la bureaucratie retarde l’Algérie
Le groupe américain General Electric a publié les résultats de son quatrième Baromètre mondial de l'innovation. L’étude a sondé 3 200 cadres supérieurs d'entreprise dans 26 pays dont l'Algérie, tous activement impliqués dans la gestion de la stratégie d'innovation de leurs entreprises et dans la prise de décision. En Algérie, il apparaît notamment que la lutte contre la bureaucratie et l'allègement des formalités administratives pour les entreprises souhaitant accéder à des fonds et à des aides destinés à soutenir l'innovation sont les principales priorités sur lesquelles le pays devrait se concentrer, selon le sondage d’opinion. Alors que l'Algérie se concentre sur la diversification de son économie, la compétitivité et la création d'emplois, les entreprises partagent cependant une vision optimiste quant à l'innovation dans le secteur public. En effet, 32% des cadres sont d’avis que les organismes publics stimulent l'innovation par rapport à 27% des répondants qui estiment que les PME sont le moteur de l'innovation (comparé à la moyenne mondiale de 41%). Les répondants sont catégoriques sur le fait que le renforcement de la propriété intellectuelle, pour encourager une collaboration plus étroite entre les entreprises (88%), ainsi que la collaboration des entreprises privées avec des entreprises publiques (90%) doivent être les deux principales priorités du gouvernement. Au même titre que la moyenne mondiale, 81% des participants pensent que les Algériens vivent mieux aujourd'hui qu'il y a 10 ans en raison de l'impact de l'innovation, qui est perçue comme une force positive. Par ailleurs, 90% des cadres algériens s’accordent à dire que l'innovation devient de plus en plus présente sur la scène mondiale et que la fusion et la combinaison de talents, d’idées, de points de vue et de ressources à travers le monde sont la seule façon d'être innovant, comparé à 82% qui est la moyenne mondiale . Ceci reflète, selon le sondage, la dimension stratégique de l'innovation sur le marché algérien. Cependant, même si l'innovation est considérée comme une stratégie globale, 66% des participants estiment que l’innovation doit être localisée afin de mieux répondre aux besoins spécifiques du marché
Meriem Sassi
