DGSN : «Il n’y a pas de gangs organisés dans nos villes»

Le phénomène de la violence urbaine et de la criminalité se développe à grande vitesse et inquiète de plus en plus les services de sécurité, dont la police qui craint d’être débordée. Selon les chiffres révélés aujourd’hui sur la Chaîne III de la Radio nationale par le commissaire principal Chaâbane Soualhi, chef du service de recherche et d’analyse criminelle à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), 180 000 actes criminels ont été commis en 2014. Cela représente une augmentation de 2% par rapport à l’année écoulée. Ce chiffre est encore plus inquiétant quand on sait qu’on a une moyenne de 300 à 400 actes criminels pour 100 000 habitants. A cela s’ajoute une criminalité latente qui «n’est pas affichée ou que les citoyens ne veulent ou n’osent pas dénoncer». Les atteintes aux personnes à travers les coups et blessures volontaires représentent 45% du volume de ce phénomène de violence, à savoir 80 015 cas recensés. La criminalité résultant du trafic de drogue est également en augmentation. «Nous avons, précise-t-il, enregistré 9 856 infractions à la législation des stupéfiants – détention et consommation, soit 6% du volume global de la criminalité –, venant en 3e position après les atteintes aux personnes et aux biens». Selon ce responsable, il n’y a cependant pas de «gangs organisés dans nos villes, dirigés par des chefs, qui contrôlent des territoires qui font dans le trafic de drogue ou de véhicules». Ni à Alger ni ailleurs. Il reconnaît néanmoins l’existence de réseaux criminels nationaux qui versent à la fois dans le trafic de drogue et parfois dans celui des véhicules. Mais ils restent d’après lui peu nombreux, notamment en raison de l’intervention des services de sécurité. Le boom que connaît la criminalité s’explique selon ce responsable à la DGSN par, entre autres, le manque d’autorité parentale, l’échec scolaire, les tensions sociales à l’intérieur des foyers et l’oisiveté. Ce phénomène s’accentue quand il y a absence ou manque de présence des services de sécurité, notamment dans les nouveaux grands ensembles urbains qui connaissent une forte concentration de la population.
Sonia B.
 

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