Les manifestations contre le gaz de schiste se poursuivent à In Salah

Les protestations contre l’accélération de l’exploitation du gaz de schiste au Sud algérien se poursuivent à In Salah, avec leur lot de blessés et d’arrestations. Cette grande ville du Sud, la deuxième plus grande daïra (en termes de superficie) au pays, a été le théâtre de violents affrontements qui ont opposé toute la journée les manifestants antigaz de schiste aux gendarmes. Les échauffourées se sont soldées par plusieurs blessés et arrestations. Tout en dénonçant la violente répression d’une protestation pacifique, le collectif des citoyens de cette région, riche en gaz naturel et en eau souterraine, appelle à un grand rassemblement devant le siège de la daïra pour faire pression sur le gouvernement et l’obliger à revenir sur sa décision avant qu’il ne soit trop tard. Ces manifestants refusent que le Sud soit un terrain d’expérimentation pour les multinationales qui activent dans le domaine du gaz de schiste. Conscients des risques sur l’environnement et, surtout, sur les réserves naturelles dont regorge la région, les protestataires veulent faire entendre leur voix. Vendredi, ils ont bloqué plusieurs routes, notamment la RN01 ainsi que l’accès au plus grand champ gazier du pays, le fameux PK 35. Munis de banderoles et de pancartes, ces manifestants réclament purement et simplement un moratoire sur l’exploitation de ce gaz, interdit dans de nombreux pays au monde. «Non au gaz de la mort», «Non à l’extermination du Sud algérien», «Oui aux énergies propres», «Oui au solaire et au thermique» sont autant de slogans brandis par les manifestants qui affichent leur détermination à poursuivre pacifiquement leur combat pour la protection de leur région.
Rafik Meddour

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