Contrôle des mosquées : une blogueuse invite la France à s’inspirer de l’expérience algérienne

La lutte contre la radicalisation islamiste passe assurément par la mosquée. Une blogueuse française, Elisabeth Studer, le rappelle au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo et invite les hautes autorités françaises à s’inspirer de l’expérience algérienne en matière de contrôle et de dépolitisation des mosquées. Pour cette blogueuse, ce que fait l’Algérie depuis 2013 pour «lutter contre l’infiltration» des mosquées par des idéologues extrémistes est «intéressant» et mérite qu’on s’y attarde. Ainsi, au-delà du traitement sécuritaire de la radicalisation islamiste, l’Algérie, souligne-t-elle, œuvre par la formation des imams à «éviter une montée des extrémistes qui pourrait être ordonnancée par des puissances soucieuses d’y mettre le chaos pour mieux y régner en divisant». Elle insiste sur le fait que l’Algérie a clairement défini «le rôle des mosquées sur le territoire algérien». Depuis donc deux années, souligne Elisabeth Studer, les autorités religieuses s’attellent à assurer une formation aux imams de sorte qu’ils puissent «mieux comprendre les exigences d’aujourd’hui. Mais également de recentrer ces religieux dont l’influence est non négligeable sur les vraies valeurs de l’islam». «Histoire que la religion ne soit pas récupérée voire infiltrée par d’éventuelles contrées, lobbies et autres puissances enclins à utiliser cette arme du XXIe siècle comme une véritable propagande pouvant servir leurs intérêts (politiques, mais surtout économiques)», écrit encore la blogueuse qui appelle implicitement les dirigeants français à revoir leur politique pour mieux faire face à la montée de la radicalisation islamiste et du terrorisme. Par la formation des imams, l’Algérie cherche en effet à «éliminer l’idéologie extrémiste des lieux de culte et protéger ces derniers de l’influence des partis politiques et des organisations communautaires». «Cela a le mérite d’être clair », ajoute-t-elle. Ainsi, elle fait état du fait que depuis janvier 2013, «il est interdit aux partis politiques et autres organisations de prêcher ou de discourir au sein des mosquées en Algérie». Pour étayer ses propos, elle se réfère à la loi sur les organisations religieuses. Une loi qui permet la dissolution de toute organisation en cas «d’interférence dans le travail des responsables des mosquées et des écoles coraniques». Ce qui se fait en Algérie peut servir de base de travail, laisse entendre la blogueuse, pour les dirigeants français afin qu’ils passent à une véritable lutte contre le terrorisme. Il faut rappeler que la France a été une base arrière des groupes terroristes qui semaient la mort en Algérie durant les années 90, sous la protection des partisans du «qui tue qui» et avec la bénédiction des dirigeants politiques de l'époque.
Hani Abdi
 

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