La baisse des prix du pétrole n’influera pas sur les tarifs de l’électricité

Le PDG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, a indiqué ce matin que les tarifs des prix du gaz et de l'électricité ne connaîtront pas d’augmentation à court terme malgré la baisse sévère des prix du pétrole sur le marché international. «Il n'y a pas de projet d'augmentation des prix», a notamment déclaré le patron du Groupe Sonelgaz sur les ondes de la Radio nationale Chaîne I, au cours de l’émission «Forum de la Radio nationale». Bouterfa estime cependant que «la hausse des prix sera inévitable» à l’avenir, sans donner plus de détails. Il estimera, en effet, que si, dans le cadre de la politique énergétique du pays les recettes du Trésor ne suffisent plus à couvrir les projets de génération électrique à partir du développement de l’énergie renouvelable, «on ira vers l'option de l’augmentation des tarifs pour couvrir les dépenses et le coût des investissements». Bouterfa a rappelé que la consommation nationale en énergie a atteint 27 milliards de mètres cubes en 2014 et qu’elle devrait atteindre 100 milliards de mètres cubes en 2030, selon les perspectives tracées par le Groupe. Le PDG de Sonelgaz avait, dans une précédente intervention médiatique, relevé la nécessité de s’engager à réduire «substantiellement» le gaspillage d’énergie, relevant que la climatisation excessive et l’éclairage inutile étaient à l’origine d’une consommation électrique jamais égalée en Algérie. «La croissance de la consommation d’électricité ne peut être salutaire que si elle allie confort et économie. Il faut que la consommation de l’énergie serve la création de richesses et non le gaspillage.» En 2013, la facture énergétique de l’Algérie s’est élevée à près de 40 milliards de dollars, une somme appelée à doubler à l’horizon 2030, selon des chiffres déjà rendus publics par le ministère de l’Energie. Le montant de cette facture pourrait s’alourdir davantage et pourrait même atteindre les 80 milliards de dollars en 2030 en raison d’une demande sans cesse croissante. La demande nationale en énergie, prévue à cette date, pourrait avoisiner les 100 millions de tonnes équivalent pétrole (Tep), selon les mêmes prévisions.
Meriem Sassi

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