Le NDI chez le secrétaire général du FLN : Saïdani est-il l’informateur des Américains ?

Le secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saïdani a reçu, hier, au siège du parti, la directrice de l'Institut national démocratique américain, Karen Mirowitz, pour «un échange de vues sur de nombreuses questions régionales et internationales», et pour parler de «l'expérience de l'Algérie dans la pratique politique de la démocratie depuis son entrée dans le multipartisme en 1989», selon l’information donnée par le FLN. En novembre 2013, Algeriepatriotique a révélé que le NDI (National Democratic Institue), affilié au Parti démocrate américain, a été la première organisation non gouvernementale étrangère à vocation politique à obtenir son agrément auprès du ministère de l’Intérieur. Dans le même article, AP faisait remarquer que le NDI se distinguait par son activisme politique exprimé dans sa recherche de la proximité avec les organisations de la «société civile» algérienne et dans ses rapports intenses avec les partis politiques. Basé à Washington, aux Etats-Unis, le NDI, fortement soupçonné d’être une annexe de la CIA, se présente comme une organisation non gouvernementale spécialisée dans l’observation des élections dans les pays en développement. Il prétend œuvrer, «sans parti pris», pour «le développement et le renforcement de la démocratie à travers le monde». Des observateurs du NDI avaient été autorisés, pour la première fois, à participer à la surveillance des élections législatives en Algérie, en 2012. Il a envoyé 45 observateurs en Tunisie pour le second tour de la présidentielle qui a eu lieu le 21 décembre dernier. Le NDI avait déjà installé en Tunisie une mission d’observateurs sur le long terme, en juin dernier, lors du démarrage de l’inscription des électeurs. Le NDI fait preuve du même activisme au Maroc où il cherche à étendre son influence dans le milieu parlementaire et montre son intérêt pour les élections. Au Mali, le NDI a lancé en octobre une session de formation pour les «jeunes leaders des partis politiques» dans le but de «soutenir l’engagement pacifique de la jeunesse dans les processus politiques au Mali, de contribuer à l’émergence politique des jeunes au niveau de leurs formations politiques tant au niveau local que national». Cette session s’inscrit dans une série d’activités du programme «gagner avec les jeunes» qui a commencé avec une formation vers les jeunes filles des partis politiques et des organisations de la société civile en juin et juillet derniers. Il faut noter que le secrétaire général du Front de libération nationale, Amar Saïdani a reçu, le même jour, l'ambassadeur de la Corée du Nord, Hyuk Choi Chul, et l'ambassadeur de Cuba, Barzaga Ange Navas, deux pays liés à l’Algérie par une longue amitié et qui n’ont aucune volonté d’ingérence dans la région, mais qui, surtout, sont deux pays ciblés par les Etats-Unis.
Houari Achouri
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.