Le procès en appel de Brahim Hadjas se tiendra le 15 mars

Le procès en appel de l'ancien PDG d’Union Bank, Brahim Hadjas, condamné en première instance le 2 mars 2014 par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger) à 5 ans de prison ferme pour dilapidation de deniers publics aura lieu le 15 mars prochain devant la cour d'appel d'Alger. L'accusé avait été reconnu coupable en première instance d'avoir détourné, en 2004, des deniers publics au détriment de la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR). L'inculpé est également poursuivi dans cette affaire notamment de «constitution d'une association de malfaiteurs, d'escroquerie, de banqueroute, de fraude et de violation de la législation régissant le mouvement des capitaux de et vers l'étranger», selon son avocat Me Guendouzi. Brahim Hadjas avait nié lors du procès en première instance les chefs d'accusation retenus contre lui, précisant qu'il occupait alors le poste de président du conseil d'administration, étant actionnaire et que sa mission principale au sein de la banque était de prospecter les investisseurs à l'étranger. Dans une contribution à Algeriepatriotique, en avril 2013, Brahim Hadjas a estimé que «l’acharnement» contre l’Union Bank s’expliquait par la volonté de «faire disparaître» et de «discréditer» un témoin gênant dans l’affaire Khalifa Bank. Il explique avoir très tôt alerté sur les «conséquences graves» de la création de cette banque par la Banque d’Algérie. «Les hauts responsables du pays, a-t-il écrit, n’y sont pour rien dans la création de Khalifa Bank. C’est la Banque d’Algérie qui leur a vendu le bébé». Il affirme même que le choix des responsables (Hadj Nacer et son équipe) avait été porté sur l’Union Bank pour en faire une «Khalifa Bank avant Khalifa Bank». Mais il s’y serait fermement opposé. Pour Brahim Hadjas, «c’est automatiquement toute l’équipe de la Banque d’Algérie qui aurait dû être révoquée et une instruction judiciaire aurait dû être ouverte». Il accuse les mêmes responsables de cette banque de mettre toute l’économie du pays «entre les mains des banques étrangères, principalement françaises». Hadjas dit détenir les preuves de tout ce qu’il avance. Va-t-il les étaler lors de son procès le 15 mars prochain ?
R. Mahmoudi
 

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