Un haut responsable américain défend le gaz de schiste en Algérie

Les Etats-Unis d’Amérique ont dépêché une délégation de hauts responsables américains en Algérie pour défendre le principe de l’exploitation du gaz de schiste. Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, le secrétaire d'Etat américain adjoint chargé des Affaires économiques et commerciales, Charles Rivkin, a loué les bienfaits du gaz de schiste pour l’économie. «Les avis des Etats à ce sujet sont divers. En ce qui nous concerne, le gaz de schiste a beaucoup apporté à la croissance économique des Etats-Unis, réduit la dépendance énergétique et contribué à la baisse du chômage et à la création d'emplois.» Quoi de mieux comme argument pour encourager l’Algérie à poursuivre son aventure dans l’exploitation du gaz non conventionnel. Ce responsable américain enchaîne en affichant l’entière disponibilité du gouvernement et des grandes compagnies de son pays à «accompagner» l’Algérie dans son projet d’exploiter cette ressource. Il assure que les Etats-Unis, en tant que pionniers de l’exploitation du gaz de schiste, sont prêts à fournir la technologie «nécessaire et indispensable» pour réaliser ce projet que ce responsable américain qualifie de «prometteur» pour l’Algérie, mais aussi pour les relations économiques entre les deux pays. Il est à souligner qu’une bonne partie des compagnies internationales impliquées dans les opérations d’expérimentation en cours actuellement à In Salah sont américaines. Parmi ces compagnies qui ont pignon sur rue en Algérie, il y a Halliburton, Anadarko, ExxonMobil et Chevron. L’exploitation du gaz et du pétrole de schiste peut constituer en effet pour les Américains le «ciment» de la coopération économique avec l’Algérie. D’ailleurs, Charles Rivkin a réaffirmé la volonté de son gouvernement de renforcer la coopération entre les entreprises américaines et algériennes dans le domaine de l’énergie. Les Américains se proposent ainsi d'apporter à leurs partenaires algériens les «plus récentes technologies» et le «transfert du savoir-faire». «Elles ramènent également une culture de promotion de l'innovation et l'esprit de l'entrepreneuriat», a encore souligné ce responsable américain qui vient visiblement au secours du gouvernement algérien mis en difficulté par les manifestants d’In Salah qui refusent l’exploitation de ce gaz non conventionnel.
Rafik Meddour
 

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