Délégations étrangères : ballet incessant à l’aéroport d’Alger

Alger connaît depuis quelques semaines un rythme soutenu de visites de délégations étrangères de haut niveau. De nombreux pays européens, américains, africains, asiatiques et arabes ont délégué des représentants pour aborder avec les autorités algériennes diverses questions politiques, sécuritaires et économiques. Parmi les visites les plus récentes figure celle du secrétaire adjoint américain au Commerce et à l'Industrie, Marcus Jadotte, qui conduisait une mission commerciale composée d'une trentaine de sociétés américaines spécialisées dans les technologies, équipements et solutions de sûreté et de sécurité. Quelques jours auparavant, le Conseil d’affaires algéro-américain, en collaboration avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et l’ambassade d’Algérie à Washington, avait organisé une conférence sur «Le partenariat Algérie-USA : échanges commerciaux et opportunités d’investissements». D’autres visites sur le terrain ont été effectuées par des délégations américaines spécialisées, notamment, dans l’industrie pharmaceutique, l’agriculture et l’élevage. Du côté français, on s’intéresse aussi à l’investissement en Algérie même si, jusqu’à présent, de maigres résultats ont été obtenus concrètement. Les relations bilatérales algéro-françaises, notamment dans le domaine économique, et les avancées réalisées en la matière ont été d’ailleurs été évoquées par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Charm E-Cheikh (Egypte) lors d’une rencontre avec le ministre des Finances français, Michel Sapin. Les deux parties ont également passé en revue des questions intéressant la situation au plan régional et l'économie mondiale, notamment ce qui a trait aux développements du marché pétrolier. La visite du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, prévue en mai prochain, a été précédée par plusieurs contacts entre différentes délégations bilatérales et notamment par le déplacement de Jean-Louis Bianco, représentant spécial pour les relations franco-algériennes qui a notamment déclaré, à l'issue d'une rencontre d'évaluation qu’«il n’y a pas que des paroles de confiance et d’espoir entre l’Algérie et la France, il y a aussi des actes et des réalisations qui se font», tout en saluant la volonté du gouvernement algérien et son engagement pour faciliter ce partenariat. Du côté britannique, le ministre des Affaires étrangères et du Commonwealth, Philip Hammond, a effectué une visite en Algérie il y a quelques semaines et a salué «la force des relations entre les deux pays et le niveau croissant du commerce et des investissements entre l'Algérie et la Grande-Bretagne». Il a précisé, par ailleurs, que sa visite visait à «approfondir et à renforcer les relations entre les deux pays et réaffirmer aussi l'engagement de la Grande-Bretagne à aider l'Algérie dans ses ambitieux plans en vue de moderniser et diversifier son économie». De nombreuses autres délégations ont effectué le déplacement à Alger en vue d’ouvrir des perspectives de partenariat. Il en est ainsi du Qatar qui s’est engagé dans le projet sidérurgique de Bellara et des projets touristiques, mais aussi de l’Allemagne suite à la visite du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, de la Pologne suite à la visite, début mars, du vice-Premier ministre et ministre de l'Economie de Pologne, Janusz Piechocinski, et des Pays-Bas, avec le déplacement de la ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, Mme Lilianne Ploumen, accompagnée d’une délégation d’hommes d’affaires représentant les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et de l’infrastructure maritime. Par ailleurs, la visite, il y a quelques jours, du Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, a permis la signature de neuf accords portant sur la coopération. Au plan africain, un ballet incessant de plusieurs présidents du continent a été constaté en l’espace de quelques semaines à Alger. Les présidents nigérien, tchadien, sénégalais et kenyan ont notamment fait le déplacement en Algérie et rencontré le président Bouteflika. L’option africaine impulsée par le ministre des Affaires étrangères est clairement affichée ces derniers temps. Elle est doublée d’un intérêt économique de la part des hommes d’affaires algériens qui veulent favoriser les exportations vers le Sud. Dans ce cadre, un important événement économique orienté vers l’Afrique sera organisé prochainement à Alger.
Meriem Sassi
 

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