Attaque sanglante au cœur de Tunis : des terroristes retiennent en otage plusieurs touristes

Les terroristes ont décidé de frapper au cœur de la capitale tunisienne, ce matin. Leur cible : la ville du Bardo, à quelques kilomètres à l’ouest de Tunis, qui abrite le Parlement et le musée éponyme. Huit touristes sont morts dans l’assaut donné parles hommes armés qui semblent appartenir à l’Etat Islamique, selon le modus vivendi. Les terroristes ont tenté de pénétrer dans l’enceinte de l’Assemblée constituante, mais ils se seraient rabattus vers le musée après avoir échoué à atteindre les députés. Le lieu de l’attaque a été encerclé par les forces de sécurité tunisiennes et les terroristes sont toujours retranchés à l’intérieur du musée.  D’autres touristes, visiblement des Asiatiques, sont retenus en otages à l’intérieur. Aucune revendication n’a été faite par ces terroristes, lourdement armés. Plusieurs attentats ont été commis dans divers lieux en Tunisie. En octobre 2013, un attentat kamikaze avait été perpétré dans l’une des places de la ville balnéaire de Sousse, à quelques encablures d’un grand hôtel. Hormis le corps du kamikaze déchiqueté, aucune victime n’avait été enregistrée. Le même jour, un autre attentat à la bombe a été déjoué par les services spécialisés au mausolée de Bourguiba à Monastir. En juillet 2014, 14 soldats tunisiens avaient été tués dans une attaque terroriste sur le mont Chaambi, près de la frontière avec l'Algérie. L’attaque terroriste du Bardo intervient alors même que les députés discutent une loi antiterroriste. Les commanditaires de l’attentat ont donc choisi la date de l’exécution de cette action comme un message adressé aux nouvelles autorités tunisiennes qui viennent d’organiser une élection présidentielle réussie. L’exemple tunisien dont on félicite la transition démocratique sans grabuge, contrairement à tous les autres pays du «printemps arabe» où la violence a atteint des proportions inouïes, dérange les chefs terroristes qui ont décidé de lancer une opération vraisemblablement à partir de la Libye. L’opération de Tiguentourine, dans le sud-est de l’Algérie, avait également été lancée à partir de ce pays ravagé par une guerre civile qui perdure faute d’un pouvoir central reconnu et d’une armée forte. L’Algérie et la Tunisie ont renforcé leur coopération militaire pour faire face aux groupes terroristes qui activent aux frontières ouest de la Tunisie, mais cette coopération devrait être renforcée davantage pour s’élargir à la lutte antiterroriste dans les villes. Une lutte antiterroriste qui appelle des méthodes complètement différentes de celles adoptées dans les maquis. L’expérience algérienne a, en effet, démontré, que le terrorisme a été vaincu après que les services de sécurité ont nettoyé les villes qui servaient à la fois de zone de repli, de laboratoires de fabrication des engins explosifs et de centres de décision qui dictaient la feuille de route aux groupes islamistes armés activant dans les massifs montagneux.
Karim B.
 

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