Après les révélations sur Sovac : nos lecteurs dénoncent les arnaques d’autres concessionnaires

Nos lecteurs ont réagi à notre article sur le rassemblement des victimes du concessionnaire automobile Sovac Algérie qui se plaignent de plusieurs pièces importantes usées ou fortement dégradées alors que leurs véhicules sont encore neufs et toujours sous garantie. Très solidaires avec ces clients qui se sentent floués par ce représentant du constructeur allemand Volkswagen, nos lecteurs dénoncent le diktat des concessionnaires automobiles en général et encouragent les clients arnaqués à saisir par courrier ou courriel la maison mère pour des dédommagements. «Ces fourgons, Crafter, ont été assemblés en Egypte avec de la pièce d’occasion retapée. Sovac ne peut pas ignorer ces faits», souligne ainsi un lecteur. Un autre, visiblement très remonté contre ce concessionnaire, invite les victimes à saisir en urgence directement la maison mère en Allemagne et lui exposer le problème «afin qu’elle découvre les pratiques inacceptables de son représentant en Algérie». «Je suis sûr que Sovac sera sanctionné», affirme ce même lecteur, qui joint à son commentaire les coordonnées du siège de Volkswagen en Allemagne. Un autre apporte son témoignage : «Moi, personnellement, j’ai acheté une voiture chez Sovac en 2012. Au bout de deux mois, environ 3 000 km au compteur, la boîte à vitesses a cédé et, depuis, je suis en justice avec ce concessionnaire qui ne voulait ni remplacer le véhicule ni rembourser mon argent.» Certaines réactions évoquent un marché automobile marqué par un large trafic qui touche la qualité des véhicules. «Je travaille dans le monde automobile depuis 3 ans. Ce genre de trafic est très répandu chez les concessionnaires et vendeurs de voitures. J’ai vu des véhicules accidentés, des moteurs en panne totalement refaits et vendus comme neufs. J’ai même des photos de véhicules accidentés et retapés pour être commercialisés comme neufs. Mais l’Etat ne fait rien», regrette encore cet internaute. Un autre, qui se présente sous le nom (ou pseudonyme) d’Aghilès, assure avoir eu le même problème de rouille sur une Renault Symbol acquise en 2013. Il affirme avoir signalé cela au concessionnaire dès le premier mois. Ce dernier lui aurait répondu en le rassurant que «c’est tout à fait normal !» Le même commentateur signale un autre défaut mécanique sur des véhicules de marque Great Wall Floride. «Cette copie de Toyota fabriquée en Chine et importée par milliers en Algérie présente un sérieux défaut au niveau des soupapes», relève-t-il, estimant que «Great Wall devrait les retirer pour entretien et amélioration ou dédommager les victimes ayant acheté cette marque et ce modèle de voiture», assure-t-il, appelant «le Premier ministre à intervenir». Il dit détenir des preuves matérielles. Un autre intervenant s’interroge, suspicieux : «Qui a poussé ces clients bénéficiaires du dispositif de l’Ansej à aller vers Sovac ?» Pour cet internaute, «quelque chose se cache derrière cette histoire», estimant que «la question mérite une enquête plus approfondie». Les commentateurs dénoncent également les délais non respectés de livraison des voitures qui ne doit pas excéder 40 jours. L’un d’eux fait état d’une voiture de marque Renault achetée auprès d’un agent agréé à Alger, mais qui n’a pas été livrée dans les délais. Comme lui, il y en a beaucoup. Tout récemment, l’Association algérienne de défense des droits des consommateurs a vivement dénoncé cette pratique répréhensible en interpellant le ministère du Commerce et le Premier ministère. Cette même association a affirmé avoir enregistré en 2014 plus de 700 plaintes contre des concessionnaires automobiles qui n’auraient pas respecté leur engagement, soit en termes de délais de livraison, soit en matière de garantie automobile. Nous y reviendrons.
Rafik Meddour

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