Pauvres journalistes

Par Kamel Moulfi – Que de fois avons-nous entendu des ministres faire cet aveu, quand les arguments leur manquent : «Nous ne savons pas communiquer…» Evidemment, ils parlent pour leurs subordonnés chargés d’aller affronter localement les populations quand la situation se corse. Les ministres, eux, savent communiquer, bien entendu, et s’il arrive que personne ne les comprenne, il y a toujours les journalistes pour endosser la responsabilité de ce hiatus entre les «administrés» et les autorités. «Ils» ont mal rapporté ce qui a été dit. Car les habitudes sont terriblement enracinées, même après la Constitution de février 1989 qui a libéré la presse, le journaliste est toujours vu comme un individu qui a pour fonction de transmettre le message «vertueux» du gouvernement et des responsables à tous les niveaux, vers la population. En retour, si le journaliste remplit une fonction d’alerte sur n’importe quel sujet de préoccupation de la population, il n’est pas en droit d’attendre d’être écouté par les responsables et encore moins pris en considération. La mise en vente de la vignette automobile 2015 est une illustration de la façon dont les pouvoirs publics communiquent. On sait que l’information est un élément constitutif du service public. Dans ce cas, l’automobiliste appelé à s’acquitter de cette obligation a eu droit à une information tronquée qui lui est subitement tombée dessus. Il n’a que la fin de la période «légale» fixée pour acheter la vignette. A partir de quelle date peut-il se présenter au guichet pour le faire ? «Ce n’est pas important.» Pourtant, on apprend que la vignette automobile rapporte annuellement plus de 8 milliards de dinars, sans inclure les recettes engendrées par les pénalités de retard. Mais l’exemple parfait de la mauvaise communication reste de très loin celui de l’affaire de l’exploration du gaz de schiste qui mobilise aujourd’hui encore les habitants d’In Salah. Comment a réagi le ministère de l’Energie, premier concerné ? A-t-il engagé un programme de formation pour ses cadres afin de combler leurs lacunes en la matière ?
K. M.
 

Comment (6)

    anonyme
    31 mars 2015 - 21 h 21 min

    voici ce que publie un
    voici ce que publie un journal libanais au sujet d’abdou semmar édito. d’Algérie focus:
    http://www.lorientlejour.com/article/904252/convoque-pour-faire-son-service-militaire-un-journaliste-algerien-denonce-une-affaire-avant-tout-politique.html

    anonyme
    31 mars 2015 - 19 h 45 min

    Par Anonyme (non vérifié) |
    Par Anonyme (non vérifié) | 31. mars 2015 – 11:48
    vous avez fait l’école du rire, c’est sûr

    New kid
    31 mars 2015 - 18 h 14 min

    L algerie ne peut se défaire
    L algerie ne peut se défaire de son passé colonial.
    Au lieu d’outre passer la période coloniale et bâtir des institutions tracées par les illustres révolutionnaires (Lâchement assassinés), l’accaparement du pouvoir et le détournement à toutes les promesses démocratiques, le pouvoir a choisi la main de l’étranger pour régner et gérer toutes les institutions sans loi ni foi.
    Quel espoir, quel avenir ? Depuis qu’une aile d’el Mouradia a été installée aux Invalides, les ministres sont-ils sous l’influence de Flamby ?
    Le pouvoir oppresse les médias, les médias censurent les citoyens, les modérateurs sont devenus des dieux de la poêle malgré eux ! Le cycle diabolique continue comme dans l’ère coloniale !
    Oui c est bien De Gaulle qui a dit « la presse ne m aime pas donc je prends la télévision ! »
    Le copiage n’est pas d’aujourd’hui !

    Moh62
    31 mars 2015 - 15 h 21 min

    Ils ne veulent pas
    Ils ne veulent pas communiquer,c différent! Ils se parlent à eux mêmes et décrètent ce qui les arrangent! G écouté les déclarations du conseiller de yousfi à propos du gaz de sheat: » notre décision est irréversible! » A t il dit! Alors pas de discutions ! Les attar and co parlent à la télé sans affronter de contradicteurs,c des monologues ! Pas des débats! Pas de marché arrière dixit sellal!! Taghennant !!

    Anonyme
    31 mars 2015 - 11 h 13 min

    Pour communiquer, il faut

    Pour communiquer, il faut maitriser le mot et le verbe.
    Tous les ministres ont besoin d’un recyclage scolaire, d’où ils sont muets

    Anonyme
    31 mars 2015 - 10 h 48 min

    dans les années 60 et 70, y
    dans les années 60 et 70, y avait une blague:
    on disait que dans  » el -moudjahid » ( le journal ),
    il n’y avait que la date qui était vraie.

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