Licences d’importation : les clarifications d’Amara Benyounès

Les licences d'importation que compte instituer le gouvernement dans les prochains mois ne vont pas concerner tous les produits. Le ministre du Commerce, Amara Benyounès, affirme qu’elles seront exigées uniquement pour les produits pesant fortement sur les importations. Autrement dit, le gouvernement compte cibler les produits importés en grande quantité. S’exprimant lors d’une réunion avec le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, et des représentants du patronat, consacrée à la promotion des produits nationaux, Amara Benyounès assure que la loi sur les licences d’importation est prête et sera soumise prochainement à l'Assemblée populaire nationale (APN). «La quasi-totalité (des produits importés) ne sera pas touchée par les licences d'importation, mais tous les grands postes, sans exception, seront concernés», a indiqué le ministre selon lequel ces licences «ne toucheront que les produits qui nous coûtent cher et extrêmement cher sur la balance commerciale». Parmi ces produits, il y a le ciment et les véhicules dont les importations avoisinent, en tout, les 10 milliards de dollars par an. Ces licences d’importation vont toucher essentiellement les biens de consommation finaux qui coûtent le tiers de la facture des importations. Amara Benyounès rassure sur le principe de la «liberté du commerce» qui reste totalement garantie. «Nous connaissons tous la structure de nos importations : un tiers représente les biens d'équipements, un tiers les matières premières et un tiers les biens de consommation», a expliqué Benyounès, ajoutant que c'est sur cette troisième catégorie que le gouvernement va intervenir pour «maîtriser» les importations. «Il faut que les choses soient extrêmement claires : la liberté du commerce est garantie (…), mais nous ne pouvons pas continuer à permettre d'importer des produits à tout va et sans limitation», a-t-il insisté, précisant que l'objectif du gouvernement dans cette démarche est de réduire la facture des importations qui avait atteint près de 60 milliards de dollars en 2014, et de céder la place à la production nationale lorsqu'elle est disponible. Les nouvelles licences vont permettre de «limiter» ces importations selon les besoins nationaux afin d'éviter d'éventuels excédents qui portent préjudice à la production nationale. «Nous allons protéger, coûte que coûte, la production nationale», a encore soutenu Benyounès qui confirme, par ailleurs, le retour du crédit à la consommation à partir de juillet prochain.
Sonia Baker
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.