Sidi-Saïd à El-Oued le 1er mai : sous le signe de l’austérité

L’UGTA a choisi cette année la wilaya d’El-Oued pour célébrer le 1er Mai. La cérémonie officielle, qui sera présidée par Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de la Centrale syndicale, se déroulera cependant en l’absence du Premier ministre et de plusieurs ministres à la tête des départements clés de l’économie, qui seront en déplacement officiel en Chine. Les lettres d’invitation envoyées ces derniers jours par la Centrale syndicale aux différents départements ministériels sont quasiment toutes revenues accompagnées d’une réponse négative à leur destinataire qui devra trouver un écho plus favorable auprès de membres moins influents du gouvernement pour réussir son traditionnel meeting. Un revers de plus pour l’UGTA qui, loin du faste des dernières années, n’aura rien à offrir à l’occasion de la fête du 1er Mai aux travailleurs et retraités, la conjoncture économique étant plus que maussade dans le sillage de la chute des cours du pétrole. Si en 2014 et en 2013, l’UGTA a pu contenter les travailleurs en surfant sur les acquis arrachés au gouvernement, dont la suppression de l’article 87 bis du Code du travail qui touche près d’un million de fonctionnaires, ainsi que la prime du Sud et la revalorisation annuelle de la pension de retraite, cette année, les fanfaronnades habituelles vont certainement laisser place au discours moralisateur sur l’abnégation au travail pour faire face aux défis que représente la chute des cours du pétrole ainsi que sur les sacrifices nécessaires pour la préservation des acquis arrachés par l’UGTA. Sidi-Saïd aura tout de même une carte à jouer en faisant lire un message du président de la République aux travailleurs à l’occasion du 1er Mai. Un exercice galvaudé qui ne suffira pas à contenter les travailleurs dans une conjoncture marquée par la politique d’austérité annoncée qui n’est apparemment qu’à son début au vu des chiffres alarmants du commerce extérieur qui montrent une baisse inquiétante des recettes d’exportations du pays. Une situation de crise qui pénalisera en premier lieu les couches les plus modestes de la société.
Meriem Sassi
 

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