Amar Saïdani passe à la vitesse supérieure : le congrès du FLN se tiendra du 28 au 30 mai

Acculé par une opposition de plus en plus féroce, le secrétaire général du FLN, le très contesté Amar Saïdani, ne lâche rien. Après avoir engagé les préparatifs du 10e congrès et choisi de le placer sous le signe du rajeunissement, le patron du FLN passe à l’étape supérieure en fixant la date de la tenue de ce rendez-vous organique. Amar Saïdani a ainsi déposé aujourd’hui, mardi 28 avril, une demande d’autorisation pour la tenue du congrès du 28 au 30 mai, à la coupole du complexe olympique du 5-Juillet, rapporte le site arabophone Koul Al-Djazaïr. La demande d’autorisation a été déposée auprès des services compétents de la wilaya d’Alger par trois membres du comité central, dont Hocine Khaldoun et Salah Selougha. Le SG du FLN est donc décidé à tenir le 10e congrès, au moment où la crise s’accentue au sein du parti, avec la reprise des tractations pour la tenue d’une session extraordinaire du comité central dans le but de le destituer du poste qu’il occupe «indûment», selon ses détracteurs, depuis août 2013. Mais Amar Saïdani ne recule devant rien, quitte à affaiblir davantage cette formation qui dispose d’une majorité confortable au sein du Parlement. Le SG du FLN avait lié, au départ, la tenue de ce congrès à la révision de la loi fondamentale du pays qu’il a lui-même annoncée pour bientôt. Mais après avoir compris qu’elle n’aura pas lieu de sitôt, Amar Saïdani semble ainsi décidé à accélérer le processus de préparation du congrès dont l’organisation est confiée à Mustapha Mazouzi, membre de son bureau politique chargé de l’organique. Dans une lettre envoyée lundi au président de la République, 118 députés du FLN ont vivement dénoncé la gestion de Saïdani et l’opacité qui entourait l’organisation du congrès. Avant eux, Abdelaziz Belkhadem, ex-secrétaire général du parti, a marqué son retour dans la lutte pour le contrôle du FLN à travers l’organisation, vendredi dernier, d’un dîner auquel il a confié des cadres et des membres du comité central à l’occasion de son retour de la omra. Il ne faut pas aussi perdre de vue l’activisme du groupe de Abdelkrim Abada qui, bien qu’opposé au retour de Belkhadem à la tête du FLN, ne soutient pas Amar Saïdani dans sa gestion qualifiée de «désastreuse» pour le FLN. Face à la contestation qui s’accentue, Amar Saïdani fonce tête baissée pour atteindre son objectif tout tracé : asseoir son pouvoir à travers un plébiscite d’un congrès qu’il veut en effet sur mesure, selon les déclarations de ses détracteurs. Par sa démarche, il veut prendre de court tout le monde et, surtout, surprendre. Va-t-il réussir ? Le temps nous le dira !
Rafik Meddour
 

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