Bouteflika égrène les acquis de ses quatre mandats
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé aujourd'hui vendredi un message aux travailleurs algériens à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du travail dans lequel il égrène les acquis de ses quatre mandats. Le président souligne ainsi que «les années écoulées ont été jalonnées d’importantes réalisations accomplies grâce aux efforts de toute la collectivité nationale, et qui se sont traduites également par des avancées significatives, y compris dans la promotion des droits et acquis sociaux». Pour le président Bouteflika, les travailleurs «ont bénéficié d’importants acquis suite aux revalorisations successives de leurs salaires, aussi bien dans le secteur économique que dans celui de la Fonction publique. Les pensions et allocations de retraite ont également connu une évolution régulière suite aux augmentations opérées, dans le cadre de la loi ou à titre exceptionnel. Le système national de protection sociale a été consolidé récemment par la promulgation de la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales qui institue la retraite complémentaire au bénéfice de leurs adhérents, ce qui permettra à tout travailleur d’avoir la possibilité d’augmenter son revenu à l’âge de la retraite». S’agissant du dialogue social, Bouteflika se félicite de «la constance et de la qualité de la concertation traditionnelle entre le gouvernement et les partenaires socio-économiques qui fut couronnée, en février 2014, par la conclusion du pacte économique et social de croissance, lequel est devenu, depuis, une référence en matière de partenariat stratégique autour d’objectifs et d’actions à mener, en commun, pour assurer le développement du pays». Bouteflika ne manque pas à cette occasion de «saluer chaleureusement l’UGTA, ainsi que les organisations patronales» et les féliciter pour «leur engagement et leur persévérance dans la consolidation de la culture du dialogue».
Pour Bouteflika, la croissance est significative
Bouteflika estime, par ailleurs, qu’«au-delà de la sphère à laquelle s’applique le pacte économique et social de croissance, tous les autres domaines d’activités ont connu également une évolution significative grâce (…) aux volumes d’investissements publics importants dont ils ont bénéficié, sans discontinuer, depuis quelques années». Dans le domaine de l’agriculture, le président cite «la mise en œuvre du Plan national de développement agricole et du Plan national du développement du renouveau rural s’est traduite par une redynamisation et une diversification de la production à travers l’extension des surfaces exploitées, la mise en valeur de nouveaux espaces dans les régions des Hauts Plateaux et du sud du pays, et la revivification des zones rurales». Dans le domaine de l’industrie et des services, le dispositif d’encouragement des investissements a permis, selon le président, d’«amorcer le renouveau des filières de la sidérurgie, de la mécanique et de l’industrie agroalimentaire, d’une part, et de créer un nombre important de petites et moyennes entreprises dans les différents créneaux d’activités, d’autre part, élargissant ainsi le tissu industriel national et générant de nouveaux et nombreux emplois destinés, notamment, aux jeunes». S’agissant du développement humain, «tous les indicateurs, tels que l’espérance de vie, le taux de scolarisation, le taux de raccordement des ménages aux réseaux publics de l’eau, de l’électricité et du gaz naturel ont connu un accroissement remarquable», se félicite le président Bouteflika.
L’amélioration du climat des affaires, un impératif
Pour les défis à relever dans le domaine industriel, le président Bouteflika table sur «trois leviers». Il s’agit de «la diversification et le développement de la production nationale, l’encouragement de l’investissement et, enfin, l’amélioration du climat des affaires». Dans cette optique, «l’impulsion de l’entreprise, placée au cœur de ces actions, bénéficie de toute notre attention. Mais, dans le même temps, il faut que nos entreprises soient performantes, que notre système productif soit moderne et qu’il puisse intégrer l’innovation comme source principale des gains de compétitivité et d’avantages comparatifs». Pour le président, «la promotion de la production nationale ne va pas sans l’amélioration simultanée de la compétitivité et de la qualité des produits nationaux, tout en veillant à ce que le principe de la préférence nationale prévale rigoureusement, et conformément aux lois en vigueur, notamment dans les commandes publiques». Dans cette démarche, la priorité sera accordée «aux activités de valorisation des ressources naturelles comme elle consistera aussi à encourager l’intégration et les remontées de filières. La promotion de la production nationale nécessite également une réelle politique d’incitation et de soutien à l’innovation et à la libération des énergies. Dans cette optique, nous nous attacherons à créer, pour notre jeunesse, les conditions et les moyens qui lui permettront de prendre des initiatives, d’entreprendre et d’être à même d’apporter sa contribution à l’édification du pays fondée sur la connaissance, la rigueur dans le travail et la création de richesses», ajoute encore le président de la République dans son message aux travailleurs.
Meriem Sassi