Bouteflika : «Restez vigilants face aux bouleversements !»

Dans un message adressé aujourd’hui aux Algériens à l’occasion du 70e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le président Bouteflika appelle les jeunes à défendre les acquis réalisés depuis l’indépendance du pays. «Les enfants de notre peuple sauront conjuguer leurs efforts en faveur de l'ancrage des valeurs de démocratie et de justice sociale, de l'approfondissement des principes de liberté individuelle et collective et de la promotion de la femme en s'attelant au travail dans tous les domaines de développement afin de se prémunir des crises économiques et financières qui marquent les relations entre les pays», a-t-il écrit, affirmant que l’Algérie «déploie de sérieux efforts pour apporter des solutions aux conflits et unifier les rangs afin que la paix et la stabilité règnent dans notre espace au profit des peuples de la région». Le chef de l’Etat est revenu sur les massacres du 8 mai 45 qu’il a qualifiés d’actes barbares qui «furent à l'origine du grand sursaut du peuple algérien vers l'affranchissement du joug colonial, dont la consécration vint avec la glorieuse Révolution de 1954». «Notre peuple dont les enfants ont été entraînés dans le tumulte de la Seconde Guerre mondiale pour défendre la liberté de la France et du monde libre aspirait, lui aussi, à jouir de la liberté, un droit légitime et commun à l'humanité, car ayant versé son tribut de sang dans cette guerre qui lui a été injustement imposée», a-t-il souligné, relevant le fait que «son soutien aux alliés sera récompensé par le fer et par le feu, notamment à Sétif, Guelma, Kherrata et Skikda où plus de 45 000 Algériens ont été assassinés». Le président Bouteflika estime qu’il ne faut pas perdre de vue que la barbarie coloniale n’a pas commencé en 1945. «Ce n'était pas un fait inédit. La France s'était déjà distinguée par des massacres d'Algériens et en a perpétré d'autres, par la suite, non moins barbares», a-t-il soutenu, considérant que «l’occupant pensait qu'avec les massacres du 8 mai 1945, il avait définitivement bridé la volonté du peuple algérien d'arracher sa liberté et de recouvrer sa souveraineté, mais l'histoire ne lui donnera pas raison car le peuple algérien avait réduit à néant toutes ses espérances et contré ses visées». «En effet, moins de dix ans après, l'Algérie tout entière se souleva avec son avant-garde nationale et s'engagea dans sa glorieuse Révolution de libération qui a corrigé le cours de l'histoire au prix de sacrifices incommensurables», a-t-il encore rappelé, insistant sur «le parcours militant du peuple algérien, ses immenses sacrifices qui ont balisé la voie que nous avons adoptée au lendemain de l'indépendance, et dont nous ne dévierons point». Il estime que «les jeunes Algériens sont investis d'une énorme responsabilité, celle de défendre ces acquis et ces réalisations en mettant en œuvre toute leur volonté et leur ambition, tout en demeurant vigilants face aux bouleversements qui secouent le monde et qui affectent de nombreux pays de notre région». Selon lui, «l'Algérie qui, grâce à Dieu et grâce à la détermination de ses hommes et de ses femmes, a pu sauvegarder sa stabilité, sa sécurité et sa souveraineté, milite en faveur d'un monde de paix et de stabilité, notamment dans son environnement arabo-africain».
Rafik Meddour

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