Le directeur de Presco d’Alger a-t-il une taupe chez Zoukh ?
Les signataires de la pétition adressée au wali d'Alger par les travailleurs de l'établissement Presco, qui dénoncent depuis plusieurs mois avec force, en vain, la situation qui prévaut au sein de l’établissement, du fait de «la gestion irrationnelle menée par l'administration», viennent de recevoir un questionnaire, qui équivaut clairement à une tentative de harcèlement moral et d’intimidation en vue de les dissuader de s’impliquer dans cette affaire. Comme nous le rapportions il y a quelques jours, les travailleurs de l’établissement ont de nouveau interpellé le wali d’Alger pour remettre en question une gestion risquant de «conduire l’établissement à la faillite» au détriment des «sacrifices et du combat des travailleurs depuis les années 1960 pour protéger cet établissement des dangers qui le guettaient, notamment la fermeture ou la liquidation». Les signataires de la lettre adressée à Algeriepatriotique se demandent pourquoi «la wilaya d'Alger, en dépit de toutes les nombreuses et récurrentes plaintes dont elle a été destinataire récemment, n'a pas pris la mesure des dangereux dépassements survenus au sein de cet établissement, s'expliquant par l'absence de maîtrise dans la gestion de ses crèches en les confiant à une administration démunie de l'expérience, de la spécialisation et de la volonté sincère l'habilitant à gérer ce nombre croissant de crèches». Dans une précédente pétition signée au mois de février 2015 par plus de soixante travailleurs de Presco, les signataires dénonçaient un «préjudice moral et matériel causé par le directeur par intérim». Dans la lettre à Abdelkader Zoukh, les travailleurs reprochaient aux responsables de l’établissement de «prononcer des sanctions à tort et à travers» et dénonçaient des «abus de pouvoir avec harcèlement envers les travailleurs» et de «manœuvres» visant à «déstabiliser les cadres de l’entreprise». Les travailleurs protestataires s’inquiétaient, par ailleurs, des «conditions de travail difficiles» qui se répercutent négativement sur le bien-être des enfants admis dans les différentes crèches d’Alger. Pour les travailleurs, «les erreurs enregistrées dans la gestion de cet établissement durant la précédente période se résument au non-respect de l'intégrité morale et de la dignité des travailleurs en leur faisant subir des provocations permanentes et des commentaires blessants et injurieux, poussant les travailleurs à démissionner et à demander, de plus en plus nombreux, le départ anticipé à la retraite pour éviter les pressions exercées sur eux quotidiennement».
Meriem Sassi