Procès ENI-Sonatrach : le coordinateur du MCAF chez le juge italien

Après s’être constitué partie civile dans le procès ENI-Sonatrach, Omar Aït Mokhtar, coordinateur du Mouvement citoyen algérien de France (MCAF), assistera demain au palais de justice de Milan à l’audience dont l’ouverture est prévue dans la matinée sous la présidence de la juge Alessandra Clemente. Selon le communiqué parvenu à la rédaction, le représentant du MCAF a rencontré le procureur chargé de cette affaire, Fabio De Pasquale : «Demain, il y aura une audience préliminaire et il sera question probablement de fixer une date pour la plaidoirie du moment que le procureur a bien rendu sa copie à la juge d’instruction, Madame Ferraro, le 15 février dernier», souligne Omar Aït Mokhtar. Ce dernier avait été entendu en 2013 par les magistrats italiens en charge de l’affaire. Dans un communiqué adressé à Algeriepatriotique, à partir de Milan où il était allé dans le cadre de l’enquête préliminaire pour être auditionné par le procureur de la République, Fabio De Pasquale, M. Aït Mokhtar avait fait savoir qu’un procès-verbal avait été signé et versé au dossier. Le coordinateur du MCAF avait révélé par ailleurs qu’une enquête préliminaire était ouverte par la justice française à Paris. Le dossier de l’affaire comprend d’ailleurs quelques pièces transmises par le parquet parisien. Il est à noter que le procès ENI-Sonatrach pour corruption et fraude fiscale qui s'ouvre demain à Milan, en Italie, fait suite à l’enquête menée par le procureur italien sur les contrats douteux obtenus durant plusieurs années en Algérie par Saipem, groupe italien de services parapétroliers appartenant à 42% au géant pétrolier ENI. Dans un récent communiqué cité par la presse, les avocats de Farid Bedjaoui avaient réfuté les accusations portées contre leur client à propos des pots-de-vin qu’il est accusé d’avoir versés à l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil. Il est à rappeler également que la presse italienne avait déjà fait état d’un lien établi par les enquêteurs entre l’un des dirigeants de Saipem, Pietro Varone, suspendu depuis l’éclatement de cette affaire de pots-de-vin de 200 millions d’euros, et Farid Bedjaoui. Le procès de Milan promet des rebondissements.
Meriem Sassi
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.