Consulat de France à Oran : traitement spécial ou procédures draconiennes ?

Par Cheikh Hamdane – Le siège du consulat général de France a été construit sur une partie du lycée des enfants algériens ces dernières années. Si vous êtes convoqué par un des services de cette mission consulaire, pour accéder d'abord au bureau, vous devrez effectuer un petit parcours du combattant, durant lequel vous serez déboussolé en vous sentant comme un criminel escorté par des vigiles antipathiques. Vous éteindrez votre portable, le déposerez à l'entrée auprès d'un vigile, un agent du service concerné viendra vous chercher toujours sous l'œil inquisiteur des vigiles. Si par malheur vous empruntiez la rue de la vieille mosquée, au niveau du périmètre de cette bâtisse des gaouris et que vous vous arrêtiez, pour faire monter ou descendre un ami, vous entendriez des coups de sifflet de nos valeureux policiers, qui sont toute l'année en «état d'alerte maximale». Ce bout de tronçon est complètement interdit aux Algériens, ce qui n'est pas le cas devant notre consulat rue de l'Argentine à Paris, pas de policier, pas de vigiles, pas de… ! Nous constatons en tant qu'experts en sécurité que le traitement sécuritaire réservé à cette mission consulaire française, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du siège, dépasse toute logique dans le domaine sécuritaire et tous les degrés de vigilance internationale. Certains vieux Algériens de passage dans cette zone se sentiraient pendant un instant toujours des indigènes. Heureusement, en face, le siège de la Banque centrale d'Algérie hisse les couleurs algériennes, autrement, tous ceux qui sont nés avant 1962 et qui passent à proximité seront, sans recours à la machine à remonter le temps, retournés à l'ère coloniale. Mais ce qui est étonnant, c'est qu’une partie de délinquants et criminels sillonnent les ruelles de la ville d'Oran, armés de sabres, hachettes, poignards, fusils-harpons, etc. agressent les citoyens pour les détrousser de leurs biens et parfois leur porter des coups et blessures volontaires (voir statistiques journalières des urgences chirurgicales d'Oran), sans tomber un jour devant un cordon sécuritaire ou une patrouille vigilante, comme cela était le cas durant les années soixante-dix et quatre-vingt. Tout le monde sait qu’en ce temps-là, le port d’arme prohibé menait à une condamnation de six mois d'emprisonnement (Allah yarham Si Bouroukba le procureur). S’il y avait la même vigilance sécuritaire installée autour du siège de ce consulat dans les quartiers de la ville, les citoyens n'auraient plus de soucis à faire. Merci à tous ceux qui contribuent pour le renforcement de la sécurité avant la vigilance !
C. H.

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