Nouvel incendie dans un dépôt Samsung à Alger

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est déplacé en personne, hier, sur le lieu d’un incendie qui a ravagé un dépôt de la marque Samsung qui appartenait au groupe industriel d’Issad Rebrab à Saïd Hamdine, sur les hauteurs d’Alger. Ce déplacement du chef de l’Exécutif signifie que ce énième incendie suscite des doutes quant à son origine. Samha, une filiale de Cevital spécialisée dans le montage des appareils électroménagers avait subi un incident plus grave dans son usine de Sétif, en juillet 2014, où une partie de celle-ci a été ravagée par le feu. Toute la partie renfermant les unités de production des réfrigérateurs, des climatiseurs et des machines à laver avait été ravagée par les flammes. L'usine de 20 000 mètres carrés, est la plus grande unité de production du groupe sud-coréen en Afrique et la cinquième dans le monde. Elle a nécessité un investissement de 100 millions de dollars assuré en totalité par Cevital. Ce nouvel incendie ne peut donc pas être le fait du hasard. L’activité de l’assemblage de ce type de produits a connu un essor incroyable en Algérie ces dix dernières années. Les wilayas de Sétif et de Bordj Bou-Arréridj en sont la capitale. Une pléthore d’usines ont poussé dans cette Silicon Valley algérienne qui a permis au pays de faire un bond extraordinaire en termes de «démocratisation» de certains appareils qui étaient l’apanage des plus nantis, à l’instar des climatiseurs, des télévisions plasma et autres machines à laver. Mais le marché est arrivé à saturation et une guerre semble avoir été déclenchée dans ce segment très lucratif. Une nouvelle enquête sera ouverte, mais il semble d’ores et déjà que ces incendies, qui ont tendance à se répéter, ne peuvent pas être dus à des négligences. Nous y reviendrons.
Lina S.