Du sadisme monétaire

Par Kamel Moulfi – Le changement viendra-t-il d’Athènes ? L’heure de la libération a-t-elle sonné, comme l’espèrent les syndicats d’Europe en rébellion ouverte contre la dictature financière exercée par le club des riches qui dirigent réellement l’Union européenne ? Est-ce le début de la fin du pouvoir absolu de l'argent qui n’hésite pas à s’en prendre aux maigres pensions des retraités de Grèce pour conserver les intérêts de ceux qui détiennent la finance ? Le combat sera long. Le Forum international anti-Union européenne et anti-euro – présenté par ses organisateurs comme un rassemblement inédit – qui va se tenir dans la capitale grecque du 26 au 28 juin, devra être suivi par d’autres actions pour imposer le changement à cette zone du monde et la faire sortir du diktat des banques. Le contexte politique montre une UE sous les traits d’un ensemble vieillot, affaibli et enlisé dans une crise aggravée par des résultats électoraux qui lui sont défavorables en Pologne, en Espagne, au Royaume-Uni et en Finlande. L’UE et l’euro ont assujetti les peuples à une démarche qui sert les intérêts des grandes sociétés et de la finance spéculative, alors qu’elle augmente la proportion de pauvres, placés dans une impasse sociale sans issue de secours. L’arme des dictatures financières, c’est le cercle vicieux de l’endettement qui plombe l’économie des pays arnaqués, comme la Grèce. Son exemple est édifiant. Des banques tirées de la faillite en 2008 grâce à une injection de fonds de la BCE ont repris leur place dans cette machine infernale en prêtant de l’argent à la Grèce à un taux très élevé, en contrepartie de mesures antisociales impossibles à supporter par le peuple grec. La Grèce, la première, a osé dire non. Elle veut se libérer de la dictature de l’euro et de ses tenants, construire son propre développement et avoir sa place en Europe et dans le monde, comme pays souverain. Son gouvernement refuse le chantage et ne craint pas les menaces brandies par les sado-monétaristes. La Grèce sait qu’elle n’est pas seule et que les alternatives existent.
K. M.

Comment (12)

    Anonyme
    24 juin 2015 - 16 h 32 min

    Pour comprendre la société
    Pour comprendre la société grecque ancienne et ses coutumes, il faut, en mettant de côté les valeurs actuelles et notre conception de la morale et du droit, l’approcher sans préjugés, car ce peuple et sa culture se sont développés il y a 2500 ans sous des conditions géophysiques, politiques, sociales et économiques très différentes des nôtres.
    Les enfants se rendent à l’école de 8 H 30 à 14 H 30. Il ne prennent aucun repas à l’école. L’enseignement grec n’est pas des meilleurs, si bien que les enfants sont presque tous inscrits, en plus de l’école, à des Instituts qui donnent des cours du soir pendant 2 à 4 heures. l’Institut Français d’Athènes, le Goethe Institut ou l’American Institute y enseignent les langues. De nombreux cours privés qui enseignent la musique, les langues et la technique viennent renforcer la culture des petites têtes blondes… euh, brunes.

    zyriab
    23 juin 2015 - 14 h 18 min

    Le Peuple Grec vient de
    Le Peuple Grec vient de donner une leçon de démocratie au monde entiers et en particulier aux européens .Le capitalisme financier effectivement ne se laissera pas faire il essaiera de se débattre mais c’est aux peuples de faire valoir leurs droits et de défendre leurs pays Peut être devrions nous prendre exemple sur ce peuple qui soutient contre vents et marées les décisions même difficiles prises par son gouvernement .Malgré toutes les tergiversations et autres combines de l’occident financier

    Laetizia
    23 juin 2015 - 7 h 52 min

    Par Lyes Oukane (non vérifié)
    Par Lyes Oukane (non vérifié) | 22. juin 2015 – 18:54
    Je ne suis pas spécialiste mais je pense que les grecs ont la capacité de s’en sortir en reprenant leur monnaie nationale, l’inflation sera dure à supporter et il y aura sûrement des représailles de la part de l’UE, mais s’ils en ont la volonté ils peuvent réussir à reprendre leur destinée en mains, n’oublions pas aussi que notre pays a apporté sa contribution au budget de l’État grec en prêtant un montant substantiel pour son fonctionnement (visite à Alger du président grec)
    quand au printemps je dirais que c’est totalement impossible de ce côté là de la méditerranée car il est conçu pour des « peuples » (franges du peuple) manipulables, corrompues et impressionnables (par l’occident et son idéal « libertaire », l’argent et les saoudiens via l’infiltration diabolique wahabite)!

    anonyme
    22 juin 2015 - 22 h 55 min

    Par Anonyme (non vérifié) |
    Par Anonyme (non vérifié) | 22. juin 2015 – 19:30
    loin des opiums divins, aesculape s’en est retourné en Grèce soigner les siens !

    Abencerage
    22 juin 2015 - 20 h 20 min

    Quelle classe ce ministre
    Quelle classe ce ministre grec des finances, un vrai gauchiste a l’écoute de son Peuple, il se déplace en moto ou à pied, il n’a aucun compte dans une banque off shore à la différence des gauchistes francoches qui ont vendu leur âme aux sionistes

    Anonyme
    22 juin 2015 - 18 h 30 min

    anonyme (non vérifié) | 22.
    anonyme (non vérifié) | 22. juin 2015 – 18:54

    Quand les temps sont durs et que la souffrance risque de dépasser ses forces de résistance, le paysan ira rendre visite au génie protecteur du village, petit monstre hilare ou grimaçant et barbouillera prudemment ses lèvres gourmandes des restes d’un pot d’opium ? […]. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p.20)

    anonyme
    22 juin 2015 - 17 h 54 min

    Par Anonyme (non vérifié) |
    Par Anonyme (non vérifié) | 22. juin 2015 – 15:50
    c’est tout le génie des architectes de cette union , une union pour la liberté et aussi contre les musulmans arriérés… un ennemi commun ça mobilise aussi pas mal les foules

    Lyes Oukane
    22 juin 2015 - 17 h 54 min

    @ Laetizia
    Bonsoir madame ou

    @ Laetizia

    Bonsoir madame ou mademoiselle ,

    Je crains que toute cette mascarade grecque ne finisse par une révolution fleurie ou colorée en mer Egée si Athènes ne se plie pas au désidérata de ceux qui mènent le monde .

    Jamais l’occident ne laissera l’Ours Russe venir manger dans son pré carré .

    Le gouvernement grecque joue un chantage ( on diminue ma dette ou je vais vers la Russie ) que ses maîtres occidentaux ne supporteront plus très longtemps .

    Laetizia
    22 juin 2015 - 17 h 18 min

    d’après M. Katrougalos
    d’après M. Katrougalos ministre grec de la réforme administrative , un « grexit » n’est pas à l’ordre du jour et le rapprochement de la Grèce avec la Russie ne se fait que dans le cadre des relations traditionnelles que les deux pays entretiennent depuis toujours… mais le maintien de la grèce en zone euro est-il objectivement possible? la réunion de ce soir nous le dira!
    si la Grèce claque la porte, l’europe aura bien du mal a rassembler ses petits trublions (Espagne, Portugal et autres), peut-être que cette crise majeure forcera l’europe à se détourner un tant soit peu des brasiers guerriers qu’elle nourrit sous la houlette de son maître américain.

    Anonyme
    22 juin 2015 - 14 h 50 min

    L’Union Européenne reste
    L’Union Européenne reste cette coquille vide, tout comme sa sœur Africaine l’Union Africaine ou encore l’Union Arabe.
    Des peuples différents, des valeurs différentes, des us et coutumes différents ne peuvent en aucun cas constituer une Union de surcroît avec une même monnaie : l’EURO.
    Chercher des points communs entre ALBANAIS et PORTUGAIS, des points communs entre la FINLANDE et la BULGARIE, c’est équiper sa voiture de quatre pneus de taille et de constitution différentes.
    La Grèce a beaucoup de similitudes avec la RUSSIE, c’est pour cette raison que le premier ministre GREC s’est tourné vers POUTINE afin de dire aux Unionistes que l’avenir est de la Grèce est de ce coté.
    Comment des pays anciennement communistes comme l’ESTONIE , la Lituanie puissent avancer de la même manière que la France ou l’Allemagne ?
    Avec la réaction de la Grèce, c’est le début d’un mirage Européen qui a tant miroité et aveuglé des peuples sans liens communs.

    DZDZ
    22 juin 2015 - 12 h 27 min

    L’UE est en train de

    L’UE est en train de s’auto-détruire.

    La Grèce ne sera pas le seul pays qui va se retirer de cette UE de Hollande et Merkel.
    L’UE est un fiasco historique. Même l’économie Allemande finira par s’effondrer, d’après les spécialistes. Ça va être la vengeance des sionistes à l’encontre de ce pays.

    karimdjazair
    22 juin 2015 - 11 h 40 min

    Il faudrait revenir au troc,
    Il faudrait revenir au troc, il n y a pas de système plus juste.

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