La chaîne du FIS dissous El-Magharibia dénigre l’armée algérienne dans un livre édité au Maroc

Un saltimbanque de la chaîne islamiste El-Magharibia, Ghani Mahdi, qui anime une émission hebdomadaire, vient de publier un livre, en arabe, intitulé La Casquette et le cigare,allusion claire au général Toufik, chef du DRS. Présenté comme un roman, le livre se veut «une radioscopie» de l’Algérie contemporaine, dirigée «d’une main de fer» par l’armée et les services de renseignement «omnipotents». C’est l’image stéréotypée véhiculée par tous ces milieux politiques coupés des réalités du pays et qui, pour continuer à exister, s’évertuent à nourrir cet imaginaire fantasmagorique d’une Algérie qui ploie sous la dictature. L’auteur dit s’inspirer des faits réels, ceux qu’il parodie chaque semaine dans ses sketchs à la satire plutôt fielleuse et affreusement tendancieuse. Ses promoteurs lui ont déjà organisé, le 28 juin dernier, deux séances de vente-dédicaces à Paris. L’auteur décrit lui-même son ouvrage, en ces termes : «Ce roman ne prétend pas se substituer à une recherche rigoureuse de l’histoire de l’Algérie, mais de simplifier les choses aux jeunes algériens afin qu’ils puissent avoir une idée plus claire de l’histoire de leur pays». Question : comment attendre d’un jeune public qu’il ait une «idée plus claire» de l’histoire de son pays quand celle-ci n’est pas suffisamment rigoureuse ? Le livre a été édité au Maroc. Un choix qui, loin d’être fortuit, dévoile les desseins politiques de cette nouvelle campagne antialgérienne. Venant toutefois de la part d’un animateur d’El-Magharibia, connue pour sa ligne islamiste et le travail d’intox qu’elle mène depuis sa création, rien ne peut étonner. Créée à partir de Londres avec le concours des pontes du FIS dissous, dont le fils aîné d’Abassi Madani, et avec des fonds qataris, cette chaîne s’est fait connaître auprès du public algérien par sa propagande subversive reprenant tous les mots d’ordre du parti dissous et de ses démembrements terroristes. Tous ses débats à sens unique sont consacrés à attiser le feu en Algérie, amplifiant le moindre soubresaut de la contestation sociale dans le pays, pour le décrire comme «première étincelle d’un printemps arabe en gestation», tel que souhaité par ses parrains du Golfe. Ses invités, recrutés parmi les affidés du FIS, les Larbi Zitout, Karim Moulay et autres Mourad Dhina – tous installés en Europe – , se relaient chaque semaine pour débiter un discours qui, sous couvert d’opposition radicale au pouvoir, s’échine à «formater» une opinion algérienne peu réceptive, heureusement, au chant des sirènes venant des pays voisins. Une opération menée sous la houlette de son directeur, l'islamiste pro-FIS Salim Salhi, qui est rentré au pays où il compte créer, d’après certaines sources, un parti politique.
R. Mahmoudi

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