Affaire du navire Elyros : révélations du collectif de l’ENTMV

La polémique autour de l’arraisonnement par les autorités maritimes françaises du paquebot affrété par l’Algérie reprend de plus belle. Réagissant à une déclaration du P-DG de l’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTMV) au sujet des raisons du blocage du car-ferry Elyros,affrété par l’entreprise algérienne au port de Marseille en fin de la semaine dernière, le collectif des travailleurs de l’ENTMV tient à démentir la thèse selon laquelle le navire aurait été arraisonné en raison de «certains documents liés à l’autorisation de navigation». Dans une déclaration adressée à notre rédaction, le collectif affirme que ce blocage serait plutôt lié à des raisons de non-conformité en matière de sécurité. Se référant à la synthèse de l'inspection effectuée par les affaires maritimes françaises sur le navire Elyros(voir rubrique Documents),le collectif parle de huit non-conformités en tout, en citant les trois principales : manque d'entretien des équipements anti-incendie ; échec de l'exercice de lutte anti-incendie par l'équipage et certificat de limites opérationnelles du navire à passagers non mis à jour. S’expliquant sur les ondes de la Radio nationale, le P-DG de l’ENTMV, Ahcène Grairia, avait affirmé, lundi, que le paquebot arraisonné «était déclaré, en Grèce, conforme aux normes de sécurité nécessaires à la navigation par un bureau d’études français» et que le retard du départ du car-ferry était justifié par des «procédures administratives», mais sans en expliquer la nature exacte de ces procédures. Pour rappel, la compagnie avait annoncé, vendredi dernier, que certaines dessertes assurées par le car-ferry Elyros allaient connaître quelques perturbations dues à «des difficultés nées entre l'armateur du car-ferry et une tierce entreprise». Puis, selon son communiqué datant du 28 juin annonçant sa prise en charge des passagers bloqués aux ports de Marseille en France et d’Alicante en Espagne, l'ENTMV assurait que le car-ferry Elyros ne présentait «aucune défaillance ni insuffisance technique ni sécuritaire quelconque», en se référant au rapport du bureau d'expertise maritime international.
R. Mahmoudi

 

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