Ghardaïa : la LADDH demande une enquête «indépendante»

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce ce qu’elle qualifie d’«arrestations arbitraires» de citoyens à Ghardaïa. Dans un communiqué, cette organisation de défense des droits de l’Homme accuse les autorités d’avoir «transgressé» la loi en procédant à des arrestations sans mandat dûment délivré par le procureur de la République. La LADDH fait état également de «perquisitions et de courses poursuites illégales». Cette organisation n’impute pas la responsabilité aux services de sécurité, police et gendarmerie, mais à ceux qui leur ont donné l’ordre et l’autorisation d’agir de la sorte. La LADDH fait référence aux participants à la réunion d’urgence sur Ghardaïa, tenue mercredi dernier sous la présidence du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Une réunion qui a regroupé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd-Salah et le directeur du cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. Selon la LADDH, les services de sécurité ont été instruits d’œuvrer par tous les moyens à l’arrestation de tous ceux qui étaient impliqués dans les événements tragiques de la nuit de mardi à mercredi. Des événements qui se sont soldés par la mort de 22 personnes et une centaine de blessés. «Les arrestations hasardeuses ne peuvent nullement constituer une solution à ce qui se passe à Ghardaïa. C’est un instrument que le pouvoir utilise pour faire oublier sa responsabilité dans l’aggravation de la situation dans cette région», relève cette organisation qui appelle à la constitution d’une commission d’enquête indépendance afin que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passée dans la vallée du M’zab.
Rafik Meddour

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