Conférence sur le GNL en Afrique : le groupe Sonatrach absent ?

Le plus important événement annuel sur le pétrole et le gaz-GNL en Afrique se tiendra en octobre prochain en Afrique du Sud, en l’absence de Sonatrach. En effet, le nom de la compagnie pétrolière nationale n'existe pas sur la liste des sociétés qui prennent part à cet événement, le plus important du continent, notent ses organisateurs dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Plus d'une centaine d'intervenants représentant des entreprises de premier plan et d'acteurs clés dans la chaîne de valeur de l'industrie pétrolière et gazière-GNL d'Afrique, en plus des agences d'octroi de permis et plus de 1 000 cadres dirigeants issus de compagnies gazières et pétrolières qui exercent leurs activités en Afrique, auront à dresser un état des lieux de la production pétrolière et gazière dans la quarantaine de pays représentés à cet événement. C’est aussi l’occasion pour les participants d’établir des relations d'affaires et de contracter des marchés. On y trouve des sociétés de presque tous les pays d’Afriques, les plus réputées et les moins connues sur le marché mondial, à l’instar de Ghana Oil & Gas Service Providers Association, NipeX Nigeria, Zebra Data/EZDataRoom, le ministère de l'Energie de Namibie, Seiche Measurements, Infield Systems, AGR Group, Core Laboratories, PGS, Geo International, Dolphin Geophysical, GeoGuide, Polaris Seismic, DMT, Solace Global, ION, Veolia, NAMCOR-Namibia, Polarcus, DNV-GL, AziNam, SGS, ou encore Spectrum. La compagnie algérienne est absente même sur les listes des sponsors de cette conférence, dominée par les autres géants pétroliers tels que Total, ExxonMobil, Shell, Noble Energy, Petroleum Agency SA ou encore la compagnie italienne ENI. Cette absence remarquée de Sonatrach, qui demeure incontestablement la plus grande firme africaine, a-t-elle un lien avec les dernières instructions du Premier ministre, Abdemlak Sellal ? Ce dernier, lors d’une rencontre avec les dirigeants de Sonatrach, à l’occasion de la nomination du nouveau PDG de la compagnie en mai dernier, avait mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la production «coûte que coûte» pour faire face à la situation économique actuelle, induite par la baisse drastique des prix du pétrole sur les marchés internationaux. A ce propos, Sellal avait exhorté les dirigeants de la compagnie nationale à se concentrer sur le «métier de base», à savoir l’exploration de nouveaux gisements, et éviter de «se disperser». En clair, le gouvernement ordonnait à la Sonatrach d’arrêter tous les projets à l’international, sachant que la compagnie est présente dans certains pays maghrébins, africains et arabes dans le cadre de joint-ventures.
R. Mahmoudi

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