Une ONG à la solde du régime marocain demande une intervention étrangère à Ghardaïa

Le président de l’Assemblée mondiale amazighe (AMA), Rachid Raha, saisit les événements tragiques qui ont endeuillé la population du M’zab pour demander aux instances internationales une intervention pour «arrêter le massacre des Mozabites». Cette ONG, basée à Rabat, et qui bénéficie de l’aide du Palais, adresse particulièrement une lettre aux membres du Parlement européen dans laquelle elle parle de «tueries, violences, abus et exactions dans le M’zab». Le président de l’AMA invoque des clauses inscrites dans l’accord d’association liant l’Algérie à l’Union européenne. Des articles relatifs au respect des droits de l’Homme. Cette organisation, qui entretient des rapports solides mais discrets avec le Makhzen, use et abuse de qualificatifs sur ce qu’il se passe à Ghardaïa, accusant clairement les autorités algériennes de «mener une politique génocidaire» dans le M’zab. «Au lieu de déployer leurs efforts à protéger les personnes et leurs biens, les services sécuritaires algériens (polices, gendarmes et agents de renseignements) violent tous les instruments internationaux des droits humains et piétinent toutes les lois nationales et conventions internationales ainsi que l’accord d’association avec l’Union européenne», écrit l’AMA dans sa lettre. Après avoir tenté d’attiser la situation à travers ses relais médiatiques, le Maroc actionne ses réseaux d’associations et d’ONG qu’il charge de saisir les instances internationales sur le «massacre des Mozabites». L’AMA, qui a tissé de bons liens avec le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) de Farhet Mehenni, ira jusqu’à qualifier les forces de sécurité mobilisées pour ramener le calme dans la Vallée du M’zab de «forces d’occupation». L’arrestation de Kamel Eddine Fekhar, qui n’est autre que le président délégué de l’AMA pour le M’zab, semble avoir fait mal à cette ONG qui se déchaîne contre les autorités algériennes qu’elle accuse de vouloir «accoler» à son «protégé» de très graves accusations «comme celle d’atteinte à l’intérêt national et outrage à corps constitué». D’ailleurs, sur les 40 personnes arrêtées, l’AMA ne se soucie que du sort de Kamel Eddine Fekhar qui s’est distingué ces dernières années par son discours radical par rapport à ce qu’il se passe à Ghardaïa. En appelant l’Union européenne et les instances internationales à intervenir dans la Vallée du M’zab, le régime marocain tente ainsi de donner un coup de couteau dans le dos de l’Algérie, après avoir œuvré par ses relais médiatiques à dénaturer les faits et à amplifier ces événements tragiques dans l’espoir d’attiser le feu et de créer une «fitna» entre Algériens. L’une des preuves de cette volonté manifeste de manipuler les faits se trouve dans le corps même de la lettre de l’AMA qui affirme, toute honte bue, que «les massacres de civils sont très lourds et le bilan ne fait que s’empirer comme en témoignent les photos et les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux». Cette volonté de manipulation réside, en effet, dans le fait que ces vidéos et photos qui circulent sur les réseaux sociaux n’ont rien à voir avec Ghardaïa. Ce sont le produit de gens malintentionnés qui peuvent être installés à l’étranger ou carrément des étrangers. Elles ont été, par ailleurs, dénoncées par les internautes algériens. Aussi, il n’y a pas eu d’autres morts depuis ces événements tragiques. La situation est, certes, tendue mais calme à Ghardaïa depuis une semaine. Ainsi donc, le Maroc s’accroche aux événements de Ghardaïa dans l’espoir de voir l’Algérie sombrer à nouveau dans le chaos. Et tous les moyens sont bons pour atteindre ses desseins malsains.
Rafik Meddour

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