TAJ confirme la mort de soldats dans une embuscade à Aïn Defla
Le parti d’Amar Ghoul, TAJ, a confirmé aujourd’hui la mort de plusieurs soldats de l’ANP – onze selon le quotidien El-Khabar– dans une embuscade tendue par des terroristes dans la région d’Aïn Defla. Condamnant cet acte terroriste ignoble perpétré un jour de fête religieuse, TAJ a rendu hommage, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, à l’Armée nationale populaire et aux différents corps de sécurité. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le ministère de la Défense nationale n’a pas confirmé l’information, à travers un communiqué officiel. Le chef d’état-major a multiplié les appels à la vigilance ces dernières semaines, lors de ses différentes visites d’inspection qui l’ont conduit à travers les six Régions militaires et à l’occasion des manœuvres terrestres et navales effectuées par les forces de l’ANP récemment. L’armée a, par ailleurs, verrouillé les frontières empêchant ainsi les groupes terroristes armés de s’infiltrer à l’intérieur du territoire national à partir de la Libye, de la Tunisie ou encore du Mali. Elle a également fait de la lutte contre le trafic de drogue et la contrebande une priorité absolue, sachant que le terrorisme et le trafic de drogue sont liés. L’attaque d’Aïn Defla n’est pas de nature à porter atteinte au moral des troupes, les services de sécurité algériens étant habitués à riposter rapidement et à anéantir les auteurs des attentats dans des délais courts, en raison de l’excellente maîtrise du terrain et à un travail de renseignement efficace. En frappant à Aïn Defla, au centre-ouest du pays, les terroristes tentent de desserrer l’étau sur leurs acolytes acculés dans les massifs montagneux de la Kabylie où toute action terroriste est devenue quasiment impossible, depuis le ratissage mené par les forces de l’ANP au lendemain de l’enlèvement et de l’exécution de l’alpiniste français Hervé Gourdel. Pour spectaculaire que peut paraître ce genre d’attaques, les terroristes n’en sont pas moins affaiblis et peinent à ouvrir une brèche pour permettre au groupe terroriste Daech d’implanter ses bases en Algérie. Autrement dit, l’attentat d’Aïn Defla est un signe d’échec du plan global des groupes terroristes qui pullulent à nos frontières, hermétiquement fermées depuis l'attaque contre le site gazier de Tiguentourine.
Karim Bouali