Me Mechri à Chouchène : «Souviens-toi quand tu suppliais le général Toufik de te protéger du GIA !»

L’ancien avocat du FIS dissous, Me Bachir Mechri, a réagi à la dernière sortie du capitaine Ahmed Chouchène, cet ancien parachutiste jugé et emprisonné pour avoir planifié une désobéissance au sein de l’armée au début des années 1990, dans une tribune parue dans El-Khabar.«Que tout le monde sache qu’à travers cette réponse je ne défends personne», avertit, de prime abord, cet avocat qui rappelle à Chouchène que, contrairement à lui, il vit à Alger et ne jouit pas de «deux immunités», c’est-à-dire la nationalité britannique détenue par cet ancien sympathisant du Front islamique du salut et le fait de résider en Grande-Bretagne. Me Mechri rappelle à ce félon comment le FIS a inventé de toute pièce le massacre de 500 prisonniers islamistes à la prison de Berrouaghia aux fins de provoquer la rupture du dialogue qui avait lieu entre la présidence de la République et les dirigeants du FIS. Me Mechri raconte comment il avait été autorisé par le procureur militaire, le colonel Belkacem Boukhari, à visiter la prison où s’étaient déroulées une mutinerie et une tentative d’évasion générale, accompagné par son confrère Me Mohamed Baghdadi. «Lorsque je t'ai rencontré à la prison de Berrouaghia, toi et tes codétenus Lamine Soualmia et Mohamed-Larbi Makhloufi, qui était condamné pour l’assassinat de gendarmes à Ksar El-Hirane, je t'avais informé qu’il n’y avait pas eu 500 morts, mais 29 lors de cette tentative d’évasion.» Le capitaine Chouchène continue, 21 ans après cet incident, à mentir et à évoquer des centaines de morts. L’ancien avocat du FIS rappelle également comment il avait obtenu le transfert d’Ahmed Chouchène à la prison d’El-Harrach pour, dit-il, le rapprocher de son cabinet et lui assurer une meilleure sécurité. «Je te rendais visite régulièrement et tu avais purgé ta peine en toute sécurité et loin de tout danger», souligne Me Bachir Mechri qui regrette que le capitaine Ahmed Chouchène «nie le rôle du parton des services des renseignements qui avait contribué à son transfert et veillé à sa protection contre toute tentative d’assassinat». Me Bachir Mechri rappelle aussi à cet ancien officier installé en Grande-Bretagne, où il a fondé le mouvement Rachad et le MOAL – le Mouvement des officiers algériens libres, mis en sourdine après avoir été démasqué –, qu’à la veille de sa sortie de prison il lui avait conseillé, au cas où il ne le trouverait pas à l’entrée du pénitencier, de «frapper le gardien pour rester en prison et éviter ainsi d’être abattu par le GIA». L’avocat révèle que le capitaine Ahmed Chouchène avait exhorté le général Toufik d’instruire ses services de ne pas l’inquiéter, et que ce dernier avait effectivement intimé l’ordre à ses hommes de le laisser libre de ses mouvements. Me Mechri précise que le frère du capitaine Chouchène est au courant de tous ces faits.
Karim B.

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