Le PDG de Macir Vie : «Il faut encourager le tourisme médical»

Sur le thème «La santé : un marché mondial qui ne connaît pas de frontières», des professionnels des assurances, des chefs d’entreprise et des opérateurs privés et publics dans le domaine de la santé se sont rencontrés, aujourd’hui jeudi, à l’hôtel El-Aurassi pour débattre de ce domaine important tant pour la société civile algérienne que pour le développement économique du pays. Le président-directeur général de Macir Vie, Mohamed Hakim Soufi, l’initiateur de cette rencontre, nous a déclaré, que l’objectif de cet événement est de pouvoir dire aux établissements publics «toute notre disponibilité pour pouvoir travailler avec eux de concert» afin d’être un dispositif d’appui à des structures lourdement impactées par le volume de prise en charge, que ce soit en local ou en international. «Nous voulons réinventer le secteur des assurances. On veut aller plus loin afin de toucher toutes les couches de la société, à la faveur des lois du législateur qui nous a donné l’autorisation de travailler et d’évoluer», a-t-il expliqué, en indiquant que les enfants du pays se doivent de répondre à une problématique médicale qui est une question charnière aujourd’hui, parce que, a-t-il ajouté, les infrastructures de santé ne sont pas au top de leurs capacités. «Dans ce nouveau monde, l’Algérie ne doit pas rater son entrée et nous sommes à la disposition de notre gouvernement et surtout notre population. Nous appelons de nos vœux les établissements publics et privés pour qu’ils conjuguent leurs efforts, sous la haute autorité des institutions publiques, afin d’être un dispositif d’appui. Nous sommes capables de faire ce travail, mais pas seuls. Il faut qu’on soit main dans la main avec les institutions publiques», a recommandé le PDG de Macir Vie. A notre question de savoir si cet objectif sera atteint, M. Soufi n’y va pas par quatre chemins et répondra : «Nous sommes dans une situation économique préoccupante et ce n’est pas moi qui le dis. Aujourd’hui, il y a lieu de trouver les moyens d’avoir une économie multipolaire. Et le tourisme médical en est un.» Pour ce faire, l’expert en assurances a fait savoir que dans ce domaine, l’Algérie a besoin d’infrastructures modernes, de formation et de spécialistes, et d’un dispositif financier qui peut être fourni par les compagnies d’assurances. Cependant, ce qui est extrêmement important, selon lui, c’est qu’aujourd’hui, il ne faut plus distinguer entre public et privé, mais de dire qu’il y a des entreprises qui travaillent dans le sens de la prise en charge des soins des Algériens dans notre pays et dans le monde. «Il y va de la dignité de l’Algérie et si cette dignité est en jeu, ses enfants doivent la protéger», a-t-il relevé.
L’apport du tourisme médical à l’économie
Pour ce qui concerne l’apport du tourisme médical à l’économie algérienne, M. Soufi donne l’exemple suivant : «Lorsqu’une opération chirurgicale coûte 100 000 euros en France, alors que la même est facturée 30 000 ou 40 000 euros en Algérie, pensez-vous que les gens vont réfléchir, surtout les étrangers ?» «Il y a aussi lieu de penser, a-t-il ajouté, à la communauté algérienne à l’étranger.» D’après lui, avec l’avènement des technologies de pointe, les Algériens résidant à l’étranger qui envoient de l’argent à leurs proches peuvent recevoir des offres de polices d’assurance voyage, d’assurance vie et d’assurance santé. «C’est quand même incroyable que cette question n’a jamais été posée», s’est-il interrogé en notant que «nous avons une base financière extrêmement importante, gelée, à l’étranger, alors que nous pouvons en profiter. Malheureusement, ce sont les Marocains, les Tunisiens et les Européens qui en bénéficient». A la question de savoir pourquoi avoir convié l’excellence française dans le domaine de la médecine, représentée par le Dr Maurice Soustiel, animateur de la rencontre, M. Soufi a répondu que c’était une interrogation de langage et de logistique. «Une partie de la population algérienne va se soigner en France. Aujourd’hui, qu’on le veuille ou pas, la médecine française est de très haut niveau. Et ce que je veux moi, c’est qu’il y est un service d’exception pour une clientèle algérienne qui est d’exception.» Selon lui, il faut arrêter de dire qu’il n’y a que des problèmes en Algérie. «Oui, il y en a, mais il faut trouver des solutions. Aujourd’hui, on propose une solution pratique qui permet l’exportation pour la première fois de services de compagnie d’assurances et la récupération de fonds qui sont à l’étranger au profit de l’économie algérienne», a-t-il conclu.
Houneïda Acil
 

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