Un projet pilote de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans la région du Maghreb

Un nouveau projet pilote de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent dans la région du Sahel- Maghreb a été lancé ce jeudi à Bruxelles, lors d'une réunion en présence de représentants de haut niveau de l'Union européenne et des Nations unies, indique un communiqué commun de l’Union européenne et l’ONU. «L'initiative va intégrer les ressources internationales, régionales et locales visant à soutenir les pays de la région afin de contrer la menace croissante de l'extrémisme violent», souligne le communiqué qui précise que «l’évolution de la menace terroriste domestique et transnationale de la région du Sahel-Maghreb puise sa force dans une combinaison de facteurs socioéconomiques, générationnels, ethniques, raciaux, tribaux, politiques et idéologiques». «L'escalade de l'extrémisme violent dans la région implique un large éventail de groupes transnationaux sans foi ni loi qui commettent des atrocités contre les civils et les autorités locales», ajoute le communiqué, qui note que «dans un contexte de pauvreté, de mauvaise gouvernance, de conflits interminables, de société fragmentée et d'instabilité politique, les mouvements extrémistes offrent des valeurs d'identité, de soutien économique et un sens d’appartenance à la communauté qui attirent les jeunes individus, en particulier ceux qui sont exclus du processus de prise de décision». Le communiqué relève, en outre, le lien qui existe entre «les mouvements terroristes et d'insurgés» et «les réseaux criminels gérant les trafics de drogue, de personnes et d’armes à feu». Le directeur en charge du voisinage méridional de la Commission européenne, M. Michael A. Koehler, a souligné que «l'extrémisme violent ne se limite pas aux frontières. Par conséquent, la coopération entre l'Europe et les pays de la région est cruciale pour contenir cette menace croissante. Nous devons trouver une méthode globale pour lutter contre les facteurs qui peuvent conduire à la radicalisation des personnes et de leur recrutement par des groupes terroristes. Ceci est l'un des quatre piliers de la Stratégie de l'Union européenne contre le terrorisme». L’Algérie avait abrité une conférence internationale sur la dé-radicalisation. Et ce projet financé à hauteur de 5 millions d’euros par l'Union européenne et mis en œuvre par l’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (Unicri) semble faire suite à la rencontre d’Alger. Le projet assurera la promotion des activités de dé-radicalisation dans la région, en impliquant les acteurs de la société civile : «Les organisations non gouvernementales, les victimes du terrorisme, les médias, les associations culturelles, les femmes et les organisations pour la jeunesse seront les principaux partenaires dans la mise en œuvre des activités», précise le communiqué. Au cours de la réunion de présentation du projet, la directrice de l'Unicri, Mme Cindy J. Smith, a affirmé que «chaque communauté dans le monde est menacée par le terrorisme et il n'y a pas de solution miracle pour arrêter des milliers de personnes de se joindre à des groupes extrémistes violents». Une lutte mondiale contre le terrorisme islamiste à laquelle l’Algérie n’a cessé d’appeler depuis les années 1990. Elle a été entendue. Mais il est déjà trop tard.
Lina S.

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