Gérard Larcher : «Ce que m’a dit le président Bouteflika sur l’intervention de la France en Syrie»

Lors de sa rencontre avec la presse dans le salon d’honneur de l’aéroport Houari-Boumediene, ce vendredi matin, le président du Sénat français, Gérard Larcher, s’est exprimé sur sa rencontre avec le président Abdelaziz Bouteflika avec lequel il a abordé différents sujets internationaux, parmi eux la crise syrienne, sur laquelle les deux pays convergent sur les moyens de la résoudre. Gérard Larcher, qui a révélé que l’exécutif français va débattre sur une éventuelle étendue de l’intervention militaire vers la Syrie après l’Iraq, a fait savoir que le président Bouteflika a souligné la nécessité de soutenir le Mali et la Tunisie, et rappelé que la première nécessité pour sortir la Syrie de sa crise est de neutraliser le groupe terroriste Daech et les autres groupes qui l’infestent, et non pas de bombarder le pays, chose qui ne réglera pas la situation. «Bien sûr, quelques raids aériens peuvent ralentir ou affaiblir les groupes terroristes, mais ils ne régleront pas la situation. Une priorité : éliminer Daech et mettre tout le monde autour d’une table avec l’appui des puissances régionales», recommande le président Bouteflika. Par ailleurs, plusieurs sujets de discussion ont été abordés par le président du Sénat français avec le gouvernement algérien et les deux chambres parlementaires. «Nous avons longuement parlé de la situation dans l’ensemble de la Méditerranée et en Afrique», dira-t-il. Les dossiers du Sahel et du Mali étaient au cœur de ces débats. «Nous avons longuement échangé sur ce que l’Algérie a assuré au mois de juin dernier entre le gouvernement malien et les différents groupes armés», a-t-il ajouté, en soulignant que le président François Hollande et des membres de son gouvernement ont affirmé que «si on veut que cet accord perdure, il est indispensable d’avoir une politique de développement et une politique de soutien, notamment au Nord-Mali et la nécessité d’accompagner ces politiques». L’autre sujet sensible est la question libyenne. Larcher ne s’est pas attardé sur les divergences des deux pays sur cette question, vu la grande responsabilité de la France dans le chaos libyen. Il dira : «Bien que des décisions différentes ont été prises dans nos deux pays, nous avons retenu qu’il fallait conforter la médiation menée sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies, en parlant avec tout le monde pour un agenda unique. Nous avons senti chez nos interlocuteurs beaucoup de réalisme sur la difficulté de rapprocher les points de vue des uns et des autres, mais en même temps qu’il n’y a de solution que celle d’avoir un gouvernement de transition d’union nationale qui permettra de construire un Etat.» L’émigration et les partenariats économique, culturel et éducatif ont été abordés également lors de ces discussions avec le gouvernement algérien, sans oublier la Tunisie et le soutien apporté par un certain nombre de pays, notamment l’Algérie.
Mohamed El-Ghazi
 

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